Rapport annuel
2021

Europabank et le Groupe Crelan

Contrairement à ce que son nom pourrait suggérer, Europabank est une banque 100 % belge. Depuis 2004, Europabank fait partie du Groupe Crelan, dont le siège est à Bruxelles.

Au sein de ce groupe, Europabank est une filiale de Crelan SA. Les actions de Crelan SA sont à leur tour détenues à 100 % par la société coopérative CrelanCo.

Le 31 décembre 2021, le Groupe Crelan a franchi une nouvelle étape importante dans son processus de croissance en acquérant AXA Bank Belgium.

Cette acquisition s’inscrit dans le cadre d’un accord global par lequel le Groupe Crelan rachète AXA Bank Belgium au groupe d’assurance français AXA et transfère également sa branche d’assurance Crelan Insurance à AXA Belgium, la branche d’assurance belge du Groupe AXA.

De cette manière, le Groupe Crelan peut se concentrer exclusivement sur ses activités bancaires, mais aussi proposer une offre d’assurances étendue et de qualité grâce aux accords de distribution qu’il a conclus avec AXA Belgium pour les assurances dommages et avec Allianz pour les assurances-vie.

Dans un premier temps, AXA Bank Belgium fera partie du Groupe Crelan en tant que marque distincte ; toutefois, d’ici le printemps 2024, Crelan et AXA Bank Belgium fusionneront et poursuivront leurs activités sous le logo Crelan.

Cette acquisition double la taille du Groupe Crelan et en fait le cinquième groupe bancaire du segment de détail en Belgique en ce qui concerne le total bilantaire.

Désormais, Crelan pourra donc répartir ses investissements dans les services numériques et dans le fonctionnement général de la banque sur un ensemble plus étendu, ce qui renforcera sa rentabilité. Les synergies entre les membres du Groupe en matière de crédits, de paiements et de traitement des transactions par carte par l’intermédiaire d’Europabank s’appliqueront également à un réseau d’agences et à une clientèle plus larges. Ces avantages, combinés au savoir-faire et à l’expérience regroupés, vont permettre au Groupe Crelan de servir encore mieux ses clients.

Joris Cnockaert, président du Conseil d’administration d’Europabank et administrateur-directeur de Crelan et d’Axa Bank Belgium :

« Europabank fait désormais partie d’un groupe financier plus important au sein duquel elle peut mettre à profit ses connaissances et son expérience spécifiques en matière de crédits, de renting financier et de leasing pour les entrepreneurs, ainsi que sa spécialisation dans le traitement des transactions par cartes de débit et de crédit. Tant pour ses propres clients que, dans des situations appropriées, pour les agents et les clients de Crelan et d’AXA Banque. Par son approche prudente et réfléchie, Europabank a une nouvelle fois apporté une belle contribution aux résultats du Groupe en 2021. Je tiens à exprimer mes sincères remerciements et félicitations aux membres du Comité de direction et à tous les collègues d’Europabank. »

Avant-propos

Par le président du Comité de direction

L’année 2021 n’était pas tout à fait ce que nous en avions attendu.

En 2021, le fonctionnement de la banque a été de nouveau perturbé par le coronavirus. C’était certainement le cas au début de l’année, mais aussi après l’été, avec l’émergence du variant Omicron. Le télétravail obligatoire et la mise en quarantaine de plusieurs collègues ont forcé les départements et les agences à se réorganiser à plusieurs reprises. Nous avons pu constater que toutes ces réorganisations se sont déroulées de manière professionnelle, collégiale et constructive.

L’économie belge a tout de même connu une excellente année, avec une croissance de 6,1 % du produit intérieur brut (PIB). Au sein d’Europabank, cette croissance s’est manifestée entre autres dans la forte production de crédits. En outre, les réductions de valeur constituées sont nettement moins élevées que prévu. Ce qui est remarquable à cet égard, c’est le constat qu’une partie importante de nos clients ont respecté les amortissements de leurs crédits de manière plus ponctuelle pendant la période du coronavirus qu’au cours des années précédentes, grâce notamment aux aides publiques et à la croissance économique. Le confinement, les restrictions dans l’Horeca et la chute des activités de voyages ont entraîné une réduction des retards de paiement auprès des clients particuliers.

Nous avons également constaté que le niveau des réductions de valeur auprès des clients professionnels est généralement moins élevé que prévu. Le nombre de faillites a été moins important qu’attendu grâce aux diverses subventions publiques et à la position moins stricte du fisc, ce qui a mené à des réductions de valeur moins élevées.

Fin janvier 2022, à peine 130 dossiers étaient encore en cours sur les plus de 3.000 clients que nous avons aidés en 2020 et en 2021 pendant la crise du coronavirus par le biais des Chartes Febelfin ou de nos propres solutions. Le nombre de résiliations effectives de dossiers est resté très limité.

Sans doute la période difficile n’est-elle pas encore terminée en ce qui concerne les réductions de valeur. Voilà pourquoi nous avons pris la décision de garder l’entièreté du ‘management overlay’ constitué en 2020 d’un montant de 7 millions d’euros en tant que réserve pour les années à venir.

Fin janvier 2022, à peine 130 dossiers étaient encore en cours sur les plus de 3.000 clients que nous avons aidés en 2020 et en 2021 pendant la crise du coronavirus.

Notre activité de cards-acquiring, à savoir le traitement des transactions financières par cartes de débit et de crédit auprès des commerçants, s’est également bien reprise en 2021, avec une hausse importante du nombre de transactions, dont bon nombre de transactions sans contact. Le rendement de notre activité des cartes est comparable à celui de 2019, avant le début de la crise du coronavirus.

Pour le reste, nous sommes parvenus à maîtriser les coûts. Voilà pourquoi un cost-income ratio excellent de 53,9 % a été obtenu.

Tous ces éléments ont permis à Europabank de réaliser en 2021 le meilleur résultat de son histoire, aussi bien sous B-Gaap avec un résultat de 28,4 millions d’euros, que sous IFRS avec 28,3 millions d’euros.

Il ne fait aucun doute que l’excellent résultat obtenu par la banque est lié à l’excellent travail réalisé par tous les collaborateurs, tant dans les agences qu’au siège social.

En ce qui concerne 2022, les perspectives ne sont pas encore claires. Néanmoins, nous nous attendons à une forte production de crédits et à la poursuite de la croissance de l’activité des cartes. C’est surtout au niveau des réductions de valeur que les choses sont moins claires. Tant l’ONSS que le SPF Finances ont annoncé la fin du moratoire administratif sur les faillites, ce qui provoquera sans doute une recrudescence du nombre de faillites en 2022. En outre, l’arrêt des diverses interventions publiques pourrait affecter la solvabilité notamment des sociétés et des indépendants. En tant que banque, nous nous y sommes préparés avec entre autres le maintien intégral du ‘management overlay’ constitué en 2020 en vue de l’avenir.

Tous ces éléments ont été intégrés dans le plan tactique et stratégique pour les années à venir. Les projections montrent qu’Europabank, en tant que ‘banque qui ose’, est prête à relever ces défis, grâce à la stratégie 4x4 poursuivie depuis quelques années. La direction porte un regard confiant sur l’avenir et sur la réalisation des objectifs pour 2022.

Rudi Vanlangendyck
CEO

Toutes les données et chiffres contenus dans ce rapport sont exprimés en normes IFRS. Nous faisons encore référence à la norme Belgian Gaap uniquement lorsque cela est nécessaire et utile.

Rapport du Conseil d’administration

à l’assemblée générale exercice 2021

Bénéfice

Europabank SA a réalisé en 2021 un résultat sous IFRS de 28,3 millions d’euros, le bénéfice le plus élevé de son histoire. Sous B-Gaap aussi, le record a été battu, le résultat sous B-Gaap s’élevant à 28,4 millions d’euros.

Le résultat de l’année passée était de 27,5 millions d’euros, ce qui comprenait le résultat unique de 7,5 millions d’euros suite à la fusion avec la filiale eb-lease et le ‘management overlay’ constitué de 7 millions d’euros.

La banque enregistre un rendement sur fonds propres (ROE) de 18,3 %, un résultat excellent qui peut être classé parmi les rendements les plus élevés dans le secteur bancaire belge.

Évolution du bénéfice et ROE


Revenus & Frais

Les revenus d’intérêts ont connu une hausse considérable par rapport à l’année passée, certainement si nous tenons compte de la rubrique ‘Profits ou pertes sur modification d’actifs financiers au coût amorti’, où avait été intégré l’année passée l’impact négatif sur les revenus d’intérêts des diverses mesures corona en matière de report de paiement (les Chartes Febelfin). La hausse constatée peut surtout être attribuée à la forte production de crédits et à la croissance du portefeuille qui y est liée.

Malgré le volume accru des dépôts de clients, les charges d’intérêts sur ces dépôts ont baissé par rapport à l’année passée, en raison du prix moyen plus bas. En revanche, les intérêts payés sur les liquidités détenues auprès de la BNB ont augmenté.

L’activité de cards-acquiring a enregistré une croissance énorme par rapport à l’année 2020 qui fut caractérisée par plusieurs confinements dans divers secteurs. Le nombre de transactions par carte a connu une augmentation de pas moins de 67 %. La très forte croissance des transactions sans contact par cartes de débit est un point marquant dans cette évolution. Le rendement des transactions par cartes de débit se situe toutefois en dessous de celui des transactions par cartes de crédit, si bien que le revenu n’a pas augmenté dans la même mesure.

Aussi bien les frais de personnel que les autres frais administratifs sont supérieurs à ceux de l’année passée. L’augmentation des frais de personnel est surtout due à l’indice santé plus élevé, aux augmentations barémiques et à la rémunération variable. L’accroissement des autres frais est influencé par les indexations, les volumes plus importants de l’activité de cards-acquiring et les rénovations du siège social. Le cost-income ratio est de 53,9 %, ce qui est largement supérieur à la moyenne du secteur bancaire belge.


Réductions de valeur

Les réductions de valeur comptabilisées se limitent en IFRS à 3,4 millions d’euros, un résultat sensiblement inférieur à celui des années précédentes. En 2020, un ‘management overlay’ lié au Covid-19 de 7 millions d’euros avait été constitué et en 2021 un impairment pour le risque lié au modèle de 2,2 millions d’euros a pu être repris.

Cela se traduit par un ratio de perte de crédit d’à peine 0,28 % en IFRS et de 0,56 % en B-Gaap.

Par conséquent, le ‘management overlay’ de 7 millions d’euros constitué en 2020 est intégralement conservé en IFRS ainsi qu’en B-Gaap en tant que réserve pour l’avenir.


Bilan

Le total du bilan s’élève à la fin de l’année à 1,8 milliard d’euros, soit une hausse de 9,0 % par rapport à l’année précédente.

Tout comme c’était le cas l’année passée, la forte croissance des dépôts (+9,5 %) n’a été que partiellement convertie en crédits (+6,5 %). Le solde a été placé en grande partie auprès de la BNB, néanmoins à des taux d’intérêt négatifs, et dans des obligations d’État (+9,5 %).

Évolution du bilan 2016-2021

(en millions d’euros)


Fonds propres

Les fonds propres d’Europabank s’élèvent à 163,9 millions d’euros. La croissance de 8,9 millions d’euros par rapport à l’année passée s’explique par le bénéfice plus élevé de cet exercice, l’accroissement des réserves disponibles et la hausse des résultats non distribués, moins les dividendes distribués à Crelan au cours de l’année 2020.

Le ratio de fonds propres de base (CET 1) passe de 15,7 % à 16,4 %, ce qui est largement supérieur à l’obligation minimale réglementaire de 10,5 %. Europabank n’utilise pas de modèles internes mais l’approche standard pour le calcul des RWA (Risk-Weighted Assets ou actifs pondérés par le risque) pour le risque de crédit. Le calcul des RWA pour le risque opérationnel est effectué selon la méthode BIA (Basic Indicator Approach ou approche par indicateur de base).

Fonds propres et CET 1

(En 2018, une augmentation de capital de 20 millions d’euros a été réalisée)
bureau
154,4
2019
155,0
2020
163.9
2021

Nos activités principales

Collecte de dépôts

En 2021, le montant total des dépôts de clients a augmenté pour atteindre 1.573 millions d’euros, soit une augmentation de 9,8 % par rapport à 2020. L’équilibre entre le financement à court et à long terme reste un point d’attention important. Grâce à une politique commerciale active, le ratio entre les deux reste stable. Le coût moyen des dépôts (0,44 %) enregistre une diminution de 6 points de base par rapport à 2020.

Évolution des dépôts 2016-2021

(en millions d’euros)


L’octroi de crédit

Dans le contexte de la crise du coronavirus, Europabank a accordé un moratoire sur les crédits hypothécaires et les crédits à la consommation aux particuliers dans plus de 800 contrats de crédit en 2020. En juillet 2021, les derniers crédits ayant eu recours à cette possibilité de moratoire ont repris leurs remboursements contractuels.

Par analogie avec le soutien apporté pendant la pandémie, la banque a également prévu une solution pour plusieurs clients suite aux inondations du mois de juillet.

La production de crédits s’est rétablie en 2021, après le recul enregistré en 2020 à cause de la pandémie du coronavirus et des confinements (baisse de 18 % par rapport à 2019).

Elle s’élève en 2021 à 459 millions d’euros, soit une augmentation de 18 %.

Le nombre total de demandes de crédit a connu en 2021 une augmentation de 7,7 %, par opposition à la baisse de 13,5 % suite à la crise en 2020.

Tous ces éléments ont mené à une hausse de 6,5 % de l’encours de crédits, qui est passé à 1.265 millions d’euros.

Évolution du portefeuille des crédits 2016-2021

(en millions d’euros)


Autres placements

Les autres placements ont baissé de 15 % et s’élèvent à 250,7 millions d’euros, contre 294,8 millions d’euros fin 2020. Fin 2021, il n’y avait plus de placements à court terme auprès des banques, alors que fin 2020 il était question de 65,9 millions d’euros de tels placements. Le portefeuille d’obligations a connu une hausse par rapport à l’année passée : 250,7 millions d’euros contre 229,0 millions d’euros fin 2020. Ce portefeuille se compose uniquement de titres émis par les gouvernements nationaux et régionaux belges. Désormais, il comprend 62,3 % de dette publique belge et 37,7 % de dette publique d’autres États européens (Finlande, France, Pays-Bas et Autriche).

Il y a toujours un manque de rendement sur le marché - voire un rendement négatif - autant à court terme qu’à long terme. Ce taux d’intérêt négatif, combiné à une franchise de taux de pénalité (tiering de la BCE) jusqu’à 7 fois le montant de la réserve monétaire, a eu pour effet d’augmenter encore le montant sur le compte courant auprès de la Banque nationale : 241,6 millions d’euros le 31 décembre 2021 contre 133,7 millions d’euros fin 2020.


Carte bancaire Europabank

Assurances

Depuis le 1er septembre 2020, la banque ne propose plus que des couvertures décès à sa clientèle pour les prêts, les leasings, les rentings et d’autres types de crédit.

Plus de 75 % des dossiers de prêt sont garantis par une assurance solde restant dû. Les couvertures décès représentent 96 % des revenus.

Plus de 75 % des dossiers de prêt sont garantis par une assurance solde restant dû.


Revenus divers

Cartes

La crise sanitaire a continué d’exercer un impact sur le comportement de paiement. Le traitement des transactions a connu des hauts et des bas en ce qui concerne le volume, mais s’est toujours déroulé sans problème. Tout au long de cette période difficile, le nombre de transactions, le volume traité et le nombre de clients ont tous enregistré une hausse considérable.

Le passage à la vente en ligne et l’augmentation du nombre de paiements digitaux et sans contact se sont poursuivis en 2021. Près de 53 % des paiements ont été effectués sans contact.

Le service clients motivé et avisé et les canaux de vente restent traditionnellement disponibles pour aider les commerçants. Tout a été mis en œuvre aux niveaux administratif, opérationnel, commercial et sur le plan de compliance afin de permettre aux clients et aux intermédiaires de bénéficier au maximum des services offerts.

Nous avons également continué à nous concentrer, avec succès, sur l’efficacité, l’ampleur et la diversification des canaux de vente. De nouveaux modèles tarifaires, adaptés aux commerçants recevant beaucoup de petits paiements, ont été élaborés et commercialisés avec succès. Le service a été optimisé davantage afin de permettre aux commerçants un suivi facile et transparent des paiements.

Avec la solution de paiement e-commerce et le traitement des transactions à l’aide de terminaux de paiement, Europabank propose une offre intéressante aux commerçants actifs à la fois dans la vente physique et la vente en ligne. Les commerçants à la recherche d’une solution de paiement omnicanale trouvent une solution tout-en-un dans l’offre de la banque. Une offre qui ne passe pas inaperçue : plusieurs fournisseurs de terminaux et caisses, mais aussi des développeurs web proposent à leurs clients les solutions de paiement de la banque.

Europabank continue, en tant que prestataire de services de paiement 100 % local, de croître dans un marché compétitif. La banque fournit à ses commerçants et à ses titulaires de cartes un service hautement apprécié et d’excellente qualité à des tarifs compétitifs et transparents.

En 2022, la banque aspire à continuer le développement de solutions de paiement durables, avec les ingrédients que sont l’envie, l’esprit d’équipe, l’esprit fédérateur, l’orientation clients, l’ingéniosité et l’accessibilité.

La satisfaction de la clientèle

Pour se démarquer dans le paysage financier, il faut non seulement proposer des produits avec une plus-value, mais offrir aussi un service d’excellence. Pour mesurer la satisfaction de la clientèle, Europabank utilise la technique du Net Promotor Score ou NPS. Cette méthode consiste à demander aux clients dans quelle mesure ils recommanderaient la banque à leurs amis, leurs connaissances ou leur famille. La différence entre les clients qui recommandent la banque et ceux qui ne veulent pas le faire ou n’ont aucune idée est la mesure de la satisfaction du client. Le score peut varier entre -100 et +100. Un résultat positif est considéré comme bon. Europabank obtient un NPS de +73, ce qui est un résultat remarquable. Cela témoigne de l’appréciation du service quotidien que nous offrons à nos clients.

Stratégie brique et clic

Agences

Le réseau d’agences d’Europabank compte 47 agences urbaines bien situées, réparties sur toute la Belgique. À l’occasion du cinquantième anniversaire de la banque en 2015, le coup d’envoi pour la modernisation du réseau d’agences a été donné. Le nouveau concept ouvert, frais et contemporain a été déployé ces dernières années dans les nouvelles agences ainsi que dans les agences existantes. Dans ce nouveau concept, la banque prête attention à l’écologie grâce à l’utilisation de matériaux durables et de technologies peu énergivores.

En 2021, l’agence de Roulers a été mise à neuf et a adopté ce nouveau look and feel moderne. Les travailleurs des agences de Termonde et d’Anvers Frankrijklei ont temporairement déménagé dans une agence éphémère pour que les agences puissent être rénovées. À peine six ans après le début du projet de rénovation, environ 95 % du réseau d’agences a été modernisé. La rénovation des agences sera achevée au cours de l’année à venir.

Les investissements poursuivis dans le réseau d’agences démontrent que la banque adopte pleinement une stratégie brique et clic, un modèle dans lequel la banque mise à la fois sur les agences (les briques) et sur la présence en ligne (les clics).

Roeselare

Durabilité

Europabank attache une attention particulière à trois piliers : la durabilité, l’écologie et le respect de l’ancrage local.

Les travaux de rénovation actuels au siège social et dans le réseau d’agences exploitent autant que possible les possibilités d’installer des pompes à chaleur et d’intégrer l’énergie photovoltaïque, réduisant au maximum la consommation de combustibles fossiles. Dans la mesure du possible, ils incluent aussi la réalisation d’une isolation supplémentaire et la pose de vitrages à haut rendement.

De plus, les travaux de rénovation du siège social prévoient l’installation de systèmes de collecte et de récupération d’environ 60.000 litres d’eau de pluie et ont déjà conduit à la pose de 168 panneaux solaires totalisant une puissance de 62 kW-crête. Prévoyant en outre environ 550 m² de toitures végétales ainsi que l’installation de jardins verticaux dans le nouvel atrium, les travaux favoriseront également la création d’un environnement agréable et une amélioration de la qualité de l’air.

Finalement, soucieuse de faciliter encore davantage la mobilité fluide et durable, Europabank continuera à encourager ses travailleurs à se rendre au travail à vélo. Ainsi, un certain nombre de places de stationnement dans le garage du siège social ont été supprimées en faveur de l’élargissement de l’abri à vélos. De plus, les installations pour les cyclistes (douches, vestiaires, casiers, etc.) seront considérablement développées.

Atrium

Banque en ligne

Site internet et banque en ligne
sur smartphone, tablette et PC

Outre le réseau d’agences, le site internet et eb online sont des points de contact importants et accessibles tant pour les clients que pour les non-clients. Pour la banque, il est essentiel d’être proche du client, que ce soit pendant les contacts en face à face ou dans un environnement numérique. La brique et le clic : chez Europabank, ils forment un tout.

Grâce à leur conception réactive, notre site internet et eb online garantissent aux visiteurs une expérience d’utilisateur optimale à la fois sur PC, tablette et smartphone. Les appareils mobiles surclassent la navigation traditionnelle depuis un PC à une vitesse fulgurante. Même les tâches plus complexes, comme une demande de crédit ou l’ouverture d’un compte, peuvent être effectuées sans aucun problème via le smartphone.

Itsme®

En 2021, la banque a vu augmenter le nombre d’utilisateurs d’itsme® de 242 % par rapport à 2020, l’application servant d’alternative à part entière au digipass et à l’eID. Les clients peuvent utiliser itsme® pour se connecter et confirmer des transactions, mettre à jour leurs données d’identité à distance et s’identifier lorsqu’ils demandent un crédit ou ouvrent un compte en ligne. Les membres du personnel, quant à eux, peuvent utiliser itsme® pour se connecter aux applications de la banque.

its me

Campagne publicitaire

L’année 2021 a vu la poursuite du déploiement du nouveau concept général ‘Un peu d’audace peut changer votre vie’, lancé en automne 2020. Le principe d’un concept général est que la banque utilise la même approche créative dans ses campagnes publicitaires destinées aux particuliers et aux professionnels.

Le slogan ‘Un peu d’audace peut changer votre vie’ reflète l’ambition de la banque de se positionner davantage comme ‘La banque qui ose’ en expliquant de manière ludique ce qu’elle représente en tant que banque de niche.

Le concept général a été élaboré dans toute une série de créations publicitaires, telles que des vidéos et des bannières en ligne, des affiches et des spots radio, qui sont apparues dans les médias hors et en ligne tout au long de l’année. En automne 2021, la banque a amorcé le processus de développement de deux nouvelles créations liées à ce concept général, qui sont déployées depuis janvier 2022.

Connect - la plateforme d’information interne

Connect, la nouvelle plateforme d’information interne de la banque, a été lancé fin 2020.

Avec cette plateforme, la banque souhaite se concentrer davantage sur la fourniture efficace et transparente d’informations, par et pour les travailleurs. En effet, plus ceux-ci sont informés, plus ils feront preuve d’un engagement important envers leur employeur.

Plus précisément, Connect sert de lieu de rencontre numérique permettant aux membres du personnel de trouver des informations relatives à la banque, à son fonctionnement et à son personnel.

S’étant enrichie en 2021 de plusieurs nouvelles rubriques et applications interactives, la plateforme ne cesse de se développer grâce aux contributions des différents départements et travailleurs de la banque.

Europabank Connect

Personnel

Le 31 décembre 2021, la banque comptait 351 membres du personnel. Pour l’instant, elle parvient à garder ses effectifs en dépit de la volatilité actuelle du marché du travail. En 2021, elle a enregistré 24 embauches et 28 sorties de service. Le taux de départs volontaires, qui était de 4,8 %, a connu une hausse légèrement plus importante pour la première fois depuis des années, mais reste tout de même largement inférieur à la moyenne nationale.

La procédure de sélection et de recrutement s’effectue principalement en interne. Ces dernières années, la banque a également fait appel, avec succès, à des partenaires externes pour le recrutement de collaborateurs ICT et d’autres postes spécifiques. En 2021, le département HRM a entièrement repensé la procédure de sélection et de recrutement, en mettant encore plus l’accent sur la rapidité, l’accessibilité et la qualité. Attirer de nouveaux talents et fidéliser les bons collaborateurs restera l’un des principaux défis dans la politique RH de la banque pour les années à venir. Notre nouveau site d’emploi doit expliquer clairement aux nouveaux collaborateurs potentiels ce que signifient concrètement nos valeurs ‘accessible’, ‘fédératrice’ et ‘ingénieuse’ ainsi que le fait de travailler chez Europabank.

À la fin de 2021, Europabank se composait de 223 employés et de 128 cadres, avec une répartition égale entre femmes et hommes depuis des années et répartis à parts presque égales entre le siège et les 47 agences. Un peu plus de 23 % des collaborateurs travaillent à temps partiel. La banque fournit en outre des efforts considérables pour réintégrer les collaborateurs absents de longue durée pour cause de maladie. Sous la coordination du conseiller en prévention interne, la banque leur propose des programmes de réintégration formels ou informels leur permettant de reprendre (partiellement) le travail grâce à des régimes de travail et des horaires des plus divers.

La crise du coronavirus a sans aucun doute déclenché une (r)évolution dans le domaine de la digitalisation ces dernières années. Le département ICT de la banque a réalisé un travail magnifique à cet égard en permettant à de nombreux collaborateurs de travailler à domicile depuis le printemps 2020, ce qui a donné lieu en 2021 à une politique de télétravail qui définit les modalités d’application du télétravail au sein de la banque. Celle-ci estime qu’il est important à ce propos de maintenir un équilibre entre d’une part les différents avantages du télétravail pour le travailleur et l’employeur et d’autre part la préservation de notre culture d’entreprise. En effet, ce n’est pas pour rien que les valeurs d’Europabank incluent l’accessibilité et l’esprit fédérateur. Avec sa plateforme Connect, la banque souhaite rapprocher encore davantage les travailleurs des valeurs d’Europabank en y publiant régulièrement des mises à jour présentant des nouvelles et des informations intéressantes concernant les collègues, le parcours de formation et d’évolution de la banque ainsi que le bien-être et la prévention.

L’outil d’évolution de la banque permet aux membres du personnel de définir annuellement leurs objectifs individuels et de fixer à tout moment un entretien avec leur cadre dirigeant à l’occasion d’une évaluation (périodique), d’un succès obtenu et/ou d’une situation problématique. De plus, les travailleurs peuvent l’utiliser pour donner et/ou demander des retours et enregistrer les retours qu’ils ont reçus. Depuis le début de l’année 2021, la plateforme d’apprentissage en ligne de l’outil leur propose en outre des formations développées en interne, des cours externes (sur les compétences de savoir-être) ainsi que plusieurs parcours de formation. La banque continuera à étendre et à optimiser systématiquement l’offre de l’outil en fonction des besoins des membres du personnel. L’outil permet également à la banque d’envoyer périodiquement des questionnaires spécifiques (anonymes) aux collaborateurs afin de connaître leur avis sur certains thèmes. Grâce à une première enquête menée au printemps, la banque a pu créer un cadre de référence permettant de mesurer l’impact et le succès des actions et initiatives futures. Cette première mesure a abordé différents sujets, tels que le rôle d’ambassadeur, la reconnaissance des efforts, l’épanouissement personnel, la satisfaction au travail, la relation avec les collègues et les cadres dirigeants, le bonheur et le bien-être, la conformité avec l’organisation, le feedback et l’autonomisation. Plus de 270 membres du personnel ont donné leur avis en répondant au total à plus de 10.200 questions et en émettant de nombreuses suggestions précieuses. En concertation avec le Comité de direction, le département HRM a examiné les défis que la banque souhaite relever en priorité pour ensuite définir des points d’action et élaborer des plans d’action.

Depuis 2017, le système continu du Flex Income Plan permet aux membres du personnel de convertir diverses composantes salariales en d’autres avantages. Dans la boutique FIP, ils peuvent opter, entre autres, pour le remboursement de l’épargne-pension individuelle et des primes d’assurances santé individuelles, des jours de congé supplémentaires, des facilités de parking, le surclassement d’un abonnement de train et un vélo ou une voiture en leasing. En 2021, l’éventail d’avantages a été étendu pour inclure les avantages Multimedia (smartphone, ordinateur (portable) ou tablette à usage privé), Office@Home (remboursement de l’achat d’équipements de bureau destinés au télétravail) et une bonne cause (Kom op tegen Kanker en 2021). Comme les années précédentes, plus de 75 % des collaborateurs ont choisi plusieurs avantages dans le cadre du Flex Income Plan. Le remboursement de l’épargne-pension individuelle et les jours de congé supplémentaires restent les avantages les plus populaires, tandis que le vélo en leasing est l’avantage qui connaît la plus forte croissance pour la deuxième année consécutive. Fin 2021, 15 % des membres du personnel d’Europabank disposent d’un vélo FIP.

La politique salariale de la banque, basée sur les prestations, les compétences et le développement, ainsi que le Flex Income Plan, l’outil d’évolution et la nouvelle politique de formation constituent les principaux atouts pour attirer et fidéliser les bons collaborateurs. Associés à l’audace de la banque d’attribuer rapidement des responsabilités à des collaborateurs talentueux et de les faire évoluer en interne, ces aspects doivent garantir que la banque est armée pour un avenir sans doute plein de défis, mais aussi intéressant et fascinant au sein d’un secteur bancaire en évolution rapide.

Évolution des effectifs 2016-2021

Organisation

Le département organisation a collaboré avec plusieurs stakeholders à la réalisation de divers projets réglementaires, à la poursuite du déploiement et au peaufinage de projets existants et à l’apport de nouveaux projets.

En ce qui concerne les projets réglementaires, la nouvelle réglementation relative au PCC, le point de contact central des comptes et contrats financiers, a été mise en œuvre fin 2021. À partir de 2022, les numéros de compte, l’existence de contrats financiers et les soldes seront communiqués au point de contact central. De plus, avec le projet PSD2, nous avons mis en place la possibilité d’ajouter des comptes auprès d’autres banques dans eb online, permettant ainsi au client d’en consulter le solde, l’historique et le détail des transactions tout en restant dans l’environnement familier d’eb online. En 2022, nous continuerons à travailler sur la possibilité de lancer des opérations de paiement via ces comptes externes à partir d’eb online.

Les projets qui étaient déjà en bonne voie ont été développés et peaufinés. Ainsi, la signature digitale de documents via itsme® et l’eID (avec code PIN) devient de plus en plus courante au sein de la banque et chez notre clientèle. Les documents utilisés lors de l’accueil de nouveaux clients, de l’ouverture de comptes, de l’octroi de procurations, etc. sont munis d’une signature digitale dans la mesure du possible, ce qui augmente la convivialité du processus de signature de documents, tant pour l’employé d’agence que pour le client. C’est une situation gagnant-gagnant à la fois pour la banque (absence de paperasserie et de retards de traitement) et pour le client (qui signe où et quand bon lui semble). En outre, la possibilité de renouveler en ligne les données d’identification et l’activité professionnelle du client a encore été optimisée.

Ce suivi efficace du principe du ‘Know Your Customer’ ne s’applique pas uniquement aux personnes physiques. Ainsi, nous avons mis au point les données que le prestataire de services Graydon communique à la banque en vue de l’identification de personnes non physiques. De plus, le processus d’identification de bénéficiaires effectifs (ultimate beneficial owners ou UBO) a été optimisé.

Un projet a été lancé pour accroître l’implication des collaborateurs d’agence et stimuler ceux-ci à faire part de leurs suggestions.

Un projet important réalisé en 2021 concerne l’introduction de l’environnement SharePoint, un accomplissement collectif des départements organisation et informatique. SharePoint permet désormais de structurer et d’automatiser plusieurs flux de documents au sein de la banque.

 

Informatique

En 2021, la banque a renouvelé ses principales infrastructures Windows. Elle utilise désormais des serveurs Lenovo avec VMware et des IBM FlashSystems. La commutation de base a, elle aussi, été entièrement renouvelée, tant au niveau du réseau primaire qu’à celui du centre de sauvegarde de données de la banque. La banque poursuit en outre le déploiement de la fibre optique dans les agences, pour lequel elle dépend bien sûr de ses fournisseurs.

De plus, une première étude a été réalisée au sujet de la mise en œuvre du SD-WAN (Software-Defined Wide Area Networks), qui finira par remplacer l’infrastructure MPLS (Multiprotocol Label Switching).

Le principal projet de 2021 a été la poursuite de la numérisation des documents et des flux de produits. Beaucoup de temps a également été consacré à BECRIS, le successeur de la Centrale des crédits aux entreprises. Le processus de consultation de BECRIS a été parfaitement intégré dans l’application de crédit de la banque. La banque a en outre achevé le projet européen sur les paiements instantanés destiné à permettre l’exécution de virements instantanés entre les banques participantes des pays européens membres du SEPA. De plus, la banque transmet désormais deux fois par an tous les soldes au point de contact central (PCC), géré par la BNB.

En 2021, trois ingénieurs logiciels et un opérateur ont rejoint le département informatique.

La gouvernance d’entreprise

La banque accorde une attention particulière à la gouvernance d’entreprise dans l’exercice de ses activités.

Forte d’une bonne structure de gouvernance et attentive à la maîtrise des risques, Europabank souhaite servir les intérêts de ses stakeholders, à savoir le client, le collaborateur et l’actionnaire.

À ses clients, la banque veut proposer une gamme de services financiers de qualité fournis dans un esprit de responsabilité sociétale.

Pour les collaborateurs, cela signifie assurer la sécurité de leur emploi, créer des opportunités de carrière, leur octroyer une rémunération équitable en fonction de leur motivation et du résultat global de la banque, le tout dans un environnement de travail agréable et un climat social apaisé.

Pour les actionnaires, il s’agit de continuer la poursuite autonome d’une croissance durable et de s’efforcer d’obtenir une rémunération financière conforme à celle du marché.


La politique de rémunération

La politique de rémunération vise à offrir des conditions conformes à celles du marché afin d’attirer et de retenir des collaborateurs, des membres de direction et des administrateurs qualifiés et expérimentés et de permettre ainsi à la banque de réaliser ses objectifs stratégiques et opérationnels.

Europabank a élaboré une politique de rémunération conforme aux prescriptions légales et prudentielles définies dans la loi du 25.04.2014 relative au statut et au contrôle des établissements de crédit, les circulaires de la BNB et de la FSMA et diverses directives européennes. Elle a pris soin de faire concorder sa politique de rémunération aux principes de gouvernance et de saine gestion des risques. Avec sa politique, la banque souhaite éviter d’encourager les comportements à risque.

La politique de rémunération, qui répond aux normes fixées au niveau du Groupe Crelan, est stratégiquement ancrée et aidera la banque à réaliser ses objectifs. Elle repose sur différentes classes de fonction et fait dépendre la progression salariale des prestations et de la croissance des compétences.

La rémunération des membres du personnel et de la direction comprend une partie fixe et une partie variable, entre lesquelles la politique de rémunération prévoit une répartition équilibrée. Le montant disponible annuellement pour la composante variable de la rémunération est lié de manière limitée au résultat de la banque, ce qui permet à cette dernière de se prémunir contre la possibilité que ses collaborateurs prennent des risques irresponsables susceptibles de porter atteinte aux intérêts des clients. En 2018, un nouveau système d’évaluation a été adopté selon lequel le cadre dirigeant direct élabore une proposition de rémunération variable basée sur les prestations et l’évolution des compétences de ses collaborateurs.

Le Flex Income Plan (FIP) a été étendu afin de différencier et d’individualiser davantage le package salarial de l’ensemble des membres du personnel en fonction de leurs besoins. Le principe du FIP est que chaque collaborateur dispose d’un budget basé sur ses avantages existants. Chaque collaborateur peut utiliser le budget de bonus accordé pour choisir librement parmi divers avantages.

La rémunération variable, qui est plafonnée, est approuvée par le Conseil d’administration sur avis du comité de rémunération. Le Comité de direction est responsable de la détermination de la rémunération fixe et de l’octroi de la rémunération variable aux collaborateurs.

Les rémunérations fixe et variable des administrateurs, membres du Comité de direction, sont approuvées par le Conseil d’administration sur la proposition du comité de rémunération et après l’avis du CEO. Les administrateurs indépendants et les administrateurs non exécutifs qui sont mandatés au sein du groupe par CrelanCo reçoivent une rémunération mensuelle fixe non liée au résultat de la banque. Les autres membres du Conseil d’administration ne reçoivent aucune rémunération. La rémunération totale qui a été attribuée aux membres du Conseil d’administration s’élève à 1,7 million d’euros. Le comité de rémunération d’Europabank fournit un rapport annuel sur la politique de rémunération au comité de rémunération du Groupe Crelan. Dans ce rapport, il précise dans quelle mesure la politique est conforme aux circulaires de la Banque nationale de Belgique. Le comité présente en outre un rapport concernant la rémunération des membres du Comité de direction.


Principes de gouvernance

Afin d’assurer une politique de gestion efficace et prudente, Europabank a instauré des dispositions solides et appropriées en matière d’organisation d’entreprise, y compris des mesures de surveillance, en fonction de la nature, de l’ampleur et de la complexité des risques inhérents au modèle d’entreprise et aux activités de la banque.

Une bonne gouvernance est importante. Le respect de la vie privée aussi bien que le traitement rapide et correct des plaintes y occupent une place prépondérante.

Ces principes de gouvernance comme d’autres figurent sur notre site internet sous la rubrique ‘Informations juridiques’.

Évaluation du fonctionnement du Conseil d’administration et des comités

En 2021, la composition du Conseil d’administration et des différents comités ainsi qu’un certain nombre d’aspects de gouvernance liés à leur fonctionnement ont fait l’objet d’une évaluation, tout comme cela a été le cas de l’expertise individuelle des administrateurs et de l’expertise collective du Conseil d’administration, du comité d’audit et du comité de rémunération. Cette évaluation justifie la confiance accordée à la fois au fonctionnement du Conseil d’administration et des deux comités et à l’expertise individuelle et collective de leurs membres.


Le Conseil d’administration

Le Conseil d’administration est actuellement composé de 11 membres, dont 5 en tant que représentants de l’actionnaire principal Crelan SA, 4 membres du Comité de direction et 2 administrateurs indépendants.

Le Conseil d’administration s’est réuni six fois en 2021. Deux comités consultatifs fonctionnent sous l’autorité du Conseil d’administration, à savoir le comité d’audit et le comité de rémunération.

La composition du Conseil d’administration :

Président : Joris Cnockaert
Administrateurs : Jan Annaert (administrateur indépendant)
Gérald Bogaert
Marc Claus
Xavier Gellynck
Jean-Paul Grégoire
Cedric Ryckaert
Agnes Van den Berge (administratrice indépendante)
Rudi Vanlangendyck
Luc Versele
Clair Ysebaert
Commissaire : EY Réviseurs d'Entreprises SRL
Représenté par : Jean-François Hubin
Président :
Joris Cnockaert
Administrateurs :
Jan Annaert (administrateur indépendant)
Gérald Bogaert
Marc Claus
Xavier Gellynck
Jean-Paul Grégoire
Cedric Ryckaert
Agnes Van den Berge (administrateur indépendant)
Rudi Vanlangendyck
Luc Versele
Clair Ysebaert
Commissaire :
EY Bedrijfsrevisoren bv
Représenté par :
Jean-François Hubin

Europabank Auto

Le comité d’audit

Le comité d’audit, qui fait également office de comité du risque, est responsable au sens large de la surveillance des activités liées au processus de reporting financier et au contrôle des comptes annuels, du contrôle interne et de la gestion des risques ainsi que du fonctionnement et des activités du département audit interne et inspection. Le comité est en outre chargé de surveiller la stratégie et la gestion des risques de la banque et assiste le Conseil d’administration dans la surveillance de ces matières. De plus, il s’occupe de l’évaluation et du contrôle de l’indépendance du commissaire.

Le comité d’audit est composé de 3 administrateurs : Jean-Paul Grégoire et les administrateurs indépendants Agnes Van den Berge et Jan Annaert, ce dernier étant président du comité. Le président du Conseil d’administration, le CEO et les représentants du département audit interne et inspection assistent également à la réunion sur invitation.

Le comité d’audit s’est réuni sept fois en 2021.


Le comité de rémunération

Le comité de rémunération a pour tâche d’assister le Conseil d’administration dans la détermination de la politique de rémunération et le contrôle de son exécution. Il est également responsable de la sélection et de la recommandation de candidats pour le Conseil d’administration et le Comité de direction. Le comité évalue annuellement les connaissances, les compétences, l’expérience et le niveau d’implication des administrateurs individuels et du Conseil d’administration dans son ensemble.

Le comité de rémunération supervise directement les rémunérations des responsables des fonctions de contrôle indépendantes et des Identified Staff. Le comité de rémunération est composé de 4 administrateurs : Joris Cnockaert, Luc Versele et les administrateurs indépendants Jan Annaert et Agnes Van den Berge, cette dernière étant présidente du comité. En cas de partage des voix, la voix de la présidente est prépondérante. Le CEO participe sur invitation.

Le comité de rémunération s’est réuni trois fois en 2021.

Le Comité de direction

Gérald Bogaert administrateur-directeur
Marc Claus administrateur-directeur
Cedric Ryckaert administrateur-directeur
Rudi Vanlangendyck CEO

Le Comité de direction

Le Comité de direction

Risques et maîtrise du risque


Généralités

La banque dispose d’une structure de contrôle interne qui lui permet d’identifier et de maîtriser ses risques.

Étant donné la nature des activités de la banque, les risques les plus importants sont le risque de crédit, le risque de taux d’intérêt et le risque de liquidité. À côté de cela, la banque considère aussi comme risques importants, le risque stratégique/business, le risque opérationnel et le risque de concentration. La cybercriminalité (par ex. le phishing), qui fait partie du risque opérationnel, reçoit une attention particulière dans le cadre de la sécurisation des informations de la banque.

Ces risques sont contrôlés dans différents comités, à savoir le comité Assets & liabilities (ALCO), le comité d’évaluation des risques crédits et du contentieux (KCEC) et le comité de risque.

Des domaines spécifiques de risque comme la continuité de l’entreprise et la sécurité de l’information sont pilotés par divers groupes de travail.

Le comité d’audit coordonne toutes ces structures de contrôle et fait fonction de comité de risque comme prévu par la loi bancaire.

Le comité de rémunération évalue les risques en matière de politique de rémunération.

Chaque année, la direction effective de la banque évalue le système de contrôle interne de la banque et remet un rapport au comité d’audit, au Conseil d’administration, à la Banque nationale et au Commissaire. L’évaluation porte sur un large spectre de domaines. Cette évaluation a fait apparaître que la banque identifie et maîtrise ses risques d’une manière effective.

En outre, la banque atteste une culture saine à l’égard des risques et place toujours les intérêts du client au centre de ses préoccupations.

L’élaboration des mesures de gestion des risques se fait en concertation avec Crelan. Ainsi, certains risques, comme le risque de taux d’intérêt et le risque de liquidité, sont évalués à l’aide d’instruments de mesure développés en commun et les notes de politique sont également évaluées par le Groupe Crelan. Les modèles de risque sont élaborés en concertation avec Crelan.

Chaque trimestre, le Risk Manager fournit un rapport sur les résultats des mesures de risque et l’évolution des indicateurs de risque au Comité Risques filiales du Groupe Crelan.

Une fois par an, le Groupe Crelan définit le cadre des limites au sein desquelles la banque doit opérer. Pour être en accord avec la loi bancaire, un plan de redressement a été établi au niveau du Groupe Crelan auquel la banque contribue et qui doit être actualisé au moins une fois par an. Ce plan de redressement doit prévoir des actions permettant d’agir vite et efficacement en cas d’éventuelles situations de stress qui menacent la santé financière du Groupe Crelan.

Le risque de taux d’intérêt

Le risque de taux d’intérêt concerne l’exposition actuelle et future des revenus et des fonds propres de la banque à des fluctuations de taux défavorables. Le comité ALCO surveille le risque de taux d’intérêt. Il opère le suivi de l’évolution de la position du risque de taux d’intérêt, ainsi que son adéquation aux lois et réglementations, aux notes de politique internes et au cadre des limites défini. La banque respecte toutes les limites imposées par l’autorité de contrôle.

La banque mesure son risque de taux d’intérêt du point de vue des revenus ainsi que de l’évolution des fonds propres.

En ce qui concerne la sensibilité des revenus, la banque réalise une simulation de l’effet que produit sur ses résultats une modification progressive du taux du marché de 2 points de pourcentage sur une période de 3 ans. En 2021, le scénario d’une baisse progressive du taux du marché avait l’impact le plus négatif sur les revenus d’intérêts de la banque.

Pour la sensibilité des fonds propres, on mesure l’impact sur la valeur économique du banking book dans 6 scénarios de variations des taux d’intérêt, tant parallèles que non parallèles. La banque utilise pour cela à la fois ses propres hypothèses et les hypothèses de l’autorité de contrôle.

L’effet le plus négatif se produit dans un scénario où le taux du marché à court terme baisse de 2,5 points de pourcentage et où le taux du marché à long terme affiche une hausse de 1 point de pourcentage en utilisant les hypothèses de l’autorité de contrôle. Cet effet négatif est encore bien en deçà de la valeur limite maximale autorisée de 15 % des fonds propres. La banque mesure également la sensibilité de ses revenus selon un modèle utilisé au niveau du Groupe Crelan qui tient compte de scénarios de variations parallèles et non parallèles des taux d’intérêt.

Ce modèle considère d’une part l’évolution des revenus d’intérêts nets pour les 15 prochaines années et d’autre part la valeur actuelle de tous les revenus d’intérêts nets futurs.

Ce modèle démontre que l’impact le plus négatif sur les revenus d’intérêts nets est mesuré dans le scénario d’une hausse du taux du marché à court terme de 2,5 points de pourcentage et d’une hausse du taux du marché à long terme de 2 points de pourcentage.

Selon ce même modèle, la valeur actuelle des revenus d’intérêts futurs est le plus négativement impactée dans le scénario où le taux du marché à court terme augmente de 2,5 points de pourcentage et le taux du marché à long terme baisse de 1 point de pourcentage. Dans tous les scénarios envisagés, la banque respecte largement le cadre des limites applicables.

La duration des fonds propres a connu une tendance à la baisse en raison de la durée restante plus courte du portefeuille de titres. Fin 2021, la duration s’élevait à 0,54 an. Un scénario dans lequel le taux d’intérêt du marché augmente soudainement de 1 point de pourcentage augmenterait donc la valeur des fonds propres de 0,54 %.

La banque maîtrise sa position de risque de taux d’intérêt de manière proactive afin de toujours satisfaire à son propre cadre de limites et à celui de l’autorité de contrôle.

La banque n’utilise pas de produits dérivés pour gérer le risque de taux d’intérêt.


Le risque de liquidité

Le risque de liquidité est le risque que la banque ne puisse pas satisfaire à ses obligations financières à un coût acceptable.

Le comité ALCO surveille le risque de liquidité. Il opère le suivi de l’évolution de la position du risque de liquidité, ainsi que son adéquation aux lois et réglementations, aux notes de politique internes et au cadre des limites applicables.

La banque assure le suivi de sa position du risque de liquidité sur base d’analyses à très court terme, à court terme, à moyen terme et à long terme.

Elle utilise des tests de résistance bancaire (ou stress tests) pour estimer les conséquences de situations exceptionnelles. La banque fait en sorte de toujours disposer de suffisamment de réserves de liquidités de qualité.

La banque suit de près sa position de risque intrajournalier et dispose également d’une ligne de crédit auprès de la BNB. Le risque intrajournalier survient entre autres lors du règlement des transactions Visa/Mastercard et des flux de trésorerie STET et SWIFT.

En 2021, le Liquidity Coverage Ratio (LCR ou ratio de liquidité à court terme) n’a jamais été inférieur à 488 %. Le niveau moyen élevé du LCR indique que la banque dispose d’une réserve de liquidités plus que suffisante pour faire face aux sorties de trésorerie. Le LCR se situe bien dans le cadre des limites internes et de la limite prudentielle minimale de 100 %.

Le Net Stable Funding Ratio (NSFR ou ratio structurel de liquidité à long terme), qui s’élève fin 2021 à 182 % et a connu une évolution stable tout au long de l’année, est également bien au-dessus de la norme minimale de 100 % et démontre une structure de financement saine.

La banque surveille sa position du risque de liquidité à l’aide des Additional Liquidity Monitoring Metrics (ALMM ou éléments du suivi de la liquidité supplémentaires) développés selon les standards de l’Autorité bancaire européenne (ABE). Ce rapport contient un schéma d’échéance avec les montants contractuels arrivant à échéance répartis par type de produit et sur un horizon allant jusqu’à 10 ans, les concentrations de financement par contrepartie et par type de produit, les volumes et la fixation des prix pour les passifs avec des durées différentes, les refinancements avec les volumes et les montants arrivant à échéance, les volumes des nouveaux moyens attirés, les renouvellements et les concentrations dans le buffer de liquidité (counterbalancing capacity ou capacité de rééquilibrage).

Via un modèle de liquidité dynamique, la banque prévoit sa position de liquidité pour les 24 mois à venir sur base du budget. Celle-ci dépasse largement la limite minimale imposée.

Dans le but spécifique de surveiller la position de liquidité à moyen terme, la banque simule un scénario de bankrun dans lequel l’impact sur sa position de liquidité est mesuré. La banque tient compte de cet impact dans son dossier annuel ICAAP/ILAAP (Internal Capital/Liquidity Adequacy Assessment Process ou processus interne d’évaluation de l’adéquation du capital / des liquidités).


Le risque de crédit

Le risque de crédit ou risque de contrepartie est le risque de perte par le défaut d’un débiteur ou d’une contrepartie. La banque est exposée au risque de crédit dans le cadre de l’octroi de crédit aux consommateurs et aux entreprises, ainsi que dans le cadre de ses activités de placement.

Comme en 2020, la banque a suivi de près l’évolution et l’impact de la pandémie de Covid-19. De manière étonnante et contre l’avis général, moins de provisions pour les arriérés se sont avérées nécessaires. Malgré cette évolution positive, la banque maintient, par mesure de prudence, son ‘management overlay’ déjà constitué en 2020, sur lequel elle pourra s’appuyer dans les années à venir si cela s’avère nécessaire.

En plus d’une supervision permanente de la qualité à des niveaux divers au sein de la banque, le risque de crédit est suivi par le comité d’évaluation des risques crédits et du contentieux, qui se réunit une fois par mois.

Le risque de crédit lié à l’activité d’octroi de crédit est évalué aussi bien par le front que par le back office, en tenant compte des pouvoirs de crédit qui ont été déterminés. La banque utilise un modèle de décision de crédit qui tient compte de la capacité de remboursement, des garanties, de la réputation et de la solvabilité de l’emprunteur.

Spécifiquement pour le segment du crédit hypothécaire, la banque supervise l’évolution du ratio loan-to-value tant au niveau de la nouvelle production qu’au niveau du portefeuille de crédits.

Dans le cadre de son dossier ICAAP/ILAAP, la banque évalue, à l’aide de tests de résistance bancaire, l’impact d’une perte de valeur extrême de biens immobiliers pris en hypothèque, en tenant compte de pertes de valeur de 15 % à 35 % selon le scénario et le type de bien immobilier (commercial ou résidentiel).

La banque suit également la qualité de son portefeuille de crédits à l’aide de l’évolution des créances de crédits restructurés/renégociés (forborne). Ce sont des créances où la banque octroie certaines faveurs à un client en difficultés de paiement afin d’éviter que ce client ne soit plus en mesure d’honorer ses obligations financières et que la banque ne subisse une perte de crédit. La banque évalue l’adéquation des provisions qu’elle a constituées pour les pertes de crédit en ce qui concerne les créances de crédits restructurés/renégociés (forborne).

En 2021, la perte de crédit liée à l’activité d’octroi de crédit s’élevait à 0,28 %, une forte baisse par rapport à 2020 (1,07 %). Le portefeuille de placements de la banque est également soumis à un certain risque de crédit. Afin de limiter ce risque, la banque a déterminé une politique de placements dans laquelle des limites ont été déterminées en ce qui concerne les contreparties. Les valeurs limites fixées au niveau du Groupe Crelan doivent être respectées.

Pour déterminer ses fonds propres réglementaires requis pour le risque de crédit, la banque utilise l’approche standard.


Le risque de concentration

La banque définit le risque de concentration comme les positions qui peuvent naître au sein de différents types de risques et qui peuvent mener à des pertes susceptibles de constituer une menace pour la banque.

La banque surveille les concentrations de risques au sein de l’octroi de crédit et de la gestion de son portefeuille de placements et de ses positions de liquidité.

Le risque de concentration au sein de l’octroi de crédit se présente dans l’encours de crédit par client et par secteur économique. Pour chacune de ces concentrations de risques, la banque a fixé des plafonds en rapport avec ses fonds propres.

Le risque de concentration relatif à son portefeuille de placements concerne ses placements à terme auprès d’autres banques ainsi que la gestion du portefeuille d’obligations d’État.

Pour maintenir le risque de concentration au sein de son portefeuille de placements à un niveau acceptable, la banque a fixé une politique de placements qui correspond aux limites appliquées au niveau du Groupe Crelan. La banque veille également à diversifier suffisamment son portefeuille d’obligations d’État.

En 2021, la banque a réalisé des placements à terme exclusivement auprès de Crelan et détenait des obligations d’État de la Belgique, de l’Autriche, de la France, de la Finlande et des Pays-Bas.

Le risque de concentration est suivi par l’ALCO et par le comité d’évaluation des risques crédits et du contentieux.

Europabank Image

Le risque opérationnel

La banque définit le risque opérationnel comme la probabilité de sinistre suite à un manquement dans les méthodes de travail ou dans les systèmes, à des erreurs humaines ou à des événements externes.

Le risque opérationnel et le risque de réputation font l’objet d’un rapport spécifique au sein du comité de risque, qui se réunit une fois par trimestre et qui décide des mesures de contrôle.

Des domaines spécifiques de risque comme la continuité de l’entreprise et la protection de l’information sont gérés par des groupes de travail et par des groupes de pilotage.

Dans l’administration du risque opérationnel au sein de la banque, l’identification des risques et leur évaluation permanente suite à l’introduction ou à la modification des processus et/ou de nouveaux produits ainsi qu’un système central de gestion des incidents occupent une place centrale. La prévention de la fraude, le plan de continuité des activités, les disaster recovery tests et la sensibilisation systématique des collaborateurs finalisent cette approche.

Pour les activités que la banque externalise à des fournisseurs de services, elle s’assure que les risques liés, comme la sécurité de l’information et la continuité de l’entreprise, sont identifiés et couverts autant que possible. De tels accords sont définis dans un service level agreement ou de manière contractuelle.

La maîtrise par la banque de ses risques opérationnels est attestée par les faibles chiffres des dommages comptabilisés d’année en année et par le taux élevé de dommages évités.

La cybercriminalité figure parmi les priorités de toutes les entreprises, chez Europabank aussi. Dans ce cadre, la banque dispose d’une feuille de route pour le cas où elle devrait faire face à la cybercriminalité.

En 2021, notre pays a été frappé par de fortes inondations et notre agence de Verviers n’a pas été épargnée. La banque étudie actuellement la possibilité d’occuper un nouveau site.

La Basic Indicator Approach (ou approche par indicateur de base) est utilisée par la banque pour calculer l’exigence des fonds propres pour les risques opérationnels. Ainsi, un capital a été prévu pour les risques opérationnels de 13,2 millions d’euros, soit 15 % du résultat opérationnel consolidé moyen des 3 dernières années.


Le risque de réputation

Le risque de réputation est défini comme le risque généré par une publicité négative entraînant une perte de confiance dans l’intégrité de la banque. Le risque de réputation est un risque qui découle d’un autre risque. La banque maîtrise le risque de réputation en s’assurant que ses risques de premier ordre sont suffisamment maîtrisés et en appliquant sa politique d’intégrité. Le département compliance assure la mise en œuvre pratique de cette politique. Le département juridique évalue et vérifie l’implémentation effective de la législation et des réglementations.

Le risque stratégique/business

Le risque stratégique est l’impact actuel et futur sur le résultat ou sur les fonds propres qu’auraient de mauvaises décisions de business, une mauvaise implémentation des décisions ou un manque de réaction par rapport à des changements sur le marché et au sein du secteur. La direction effective de la banque identifie et évalue le risque stratégique et business sous forme d’un assessment pour le dossier ICAAP/ILAAP.

La méthodique de l’assessment consiste à identifier les menaces éventuelles qui peuvent entraver la réalisation des objectifs stratégiques de la banque et à fixer des mesures le cas échéant.

Compliance

Le département compliance est l’un des trois départements de contrôle indépendants instaurés entre autres par la loi bancaire du 25 avril 2014. Son fonctionnement n’est pas uniquement réglementé par cette loi et d’autres législations mais également par des circulaires et règlements de la Banque nationale et de la FSMA. Le département est assisté de compliance officers locaux qui ont été désignés au sein des départements de première ligne, à savoir les crédits, le réseau d’agences, le contentieux, cards et le département comptabilité & opérations diverses. Compliance concerte et travaille également en étroite collaboration avec les autres départements de contrôle (audit interne et risk management) et le département juridique. Le responsable du département compliance est également l’Anti-Money Laundering Compliance Officer, tel que décrit dans la loi sur le blanchiment d’argent.

Les principaux domaines d’activité de compliance sont la supervision de la législation spécifique, comme les dispositions légales en matière de crédit à la consommation et de crédit hypothécaire, MiFID, la législation sur la vie privée et la loi sur le blanchiment d’argent. D’autres domaines d’activité sont le contrôle de la politique de prévention fiscale, la déclaration de transactions suspectes à la cellule antiblanchiment, le contrôle sur le délit d’initié, le suivi et le contrôle de la politique d’intégrité, la politique de rémunération et le développement de nouveaux produits. Dans ce même contexte, compliance est également responsable de la réception, du traitement et du signalement des infractions à la politique d’intégrité, qu’elles soient signalées de façon anonyme ou non. Enfin, l’évaluation générale des risques, révisée chaque année, est un élément important des tâches de compliance.

Les tâches concernant la législation ne consistent pas uniquement en l’analyse de l’implémentation des nouvelles législations ou des modifications à la législation existante et le conseil en la matière, mais également le contrôle de l’application correcte des circulaires des autorités de surveillance. Les circulaires de cette année portaient notamment sur la politique de prévention fiscale et les mécanismes particuliers. Compliance donne son avis entre autres lors de l’approbation de certains dossiers de crédit de clients à haut risque, de campagnes publicitaires et de modifications de procédures.

Tant des systèmes de surveillance développés en interne qu’achetés en externe, desquels compliance assure le suivi, font qu’Europabank répond aux obligations relatives à la vigilance continue envers les transactions atypiques.

En 2021, une formation a été dispensée à 12 nouveaux collaborateurs concernant le blanchiment d’argent et la problématique de compliance. Ces membres du personnel ont ensuite dû passer un test écrit. Plusieurs visites d’agences ont été réalisées, bien qu’elles aient dû être limitées en raison de la problématique Covid-19.

La formation continue est une nécessité absolue pour les collaborateurs de compliance et de plus, une obligation légale. Les collaborateurs de compliance ont donc participé à diverses conférences et forums numériques dans le cadre de la formation continue.

Europabank faisant partie du Groupe Crelan, des contacts réguliers ont eu lieu avec le compliance officer du groupe et le département compliance de Crelan en 2021.

Le département compliance rapporte chaque trimestre au comité de risque et une fois par an au Conseil d’administration.

Le dossier ICAAP/ILAAP

(Internal Capital/Liquidity Adequacy Assessment Process)

La banque dispose de procédures et stratégies efficaces pour juger et veiller à ce que la taille, la composition et la répartition de son capital interne lui permettent de faire face de manière permanente aux risques actuels et futurs.

La banque a identifié les risques les plus importants et dispose des outils de mesure et du suivi nécessaire pour les maîtriser.

La banque évalue sur base annuelle l’adéquation de son capital à la lumière de son profil de risque et de son organisation. La banque remet annuellement un rapport au comité d’audit, au Conseil d’administration, au Commissaire et à l’autorité de surveillance.

Selon les résultats de cette appréciation, la banque peut démontrer que 90 % de ses fonds propres disponibles (calculés selon COREP) sont nécessaires pour compenser des pertes attendues et inattendues.

Fin 2021, la banque dispose d’un excédent de capital de 13,5 millions d’euros en tenant compte de la prévision des besoins en capitaux d’un montant de 122,2 millions d’euros pour les risques du pilier 1 et du pilier 2, et du volant de conservation des fonds propres exigé de manière prudentielle. Même lorsque la banque tient compte de scénarios de stress sévères (stagflation, récession), elle dispose d’un capital suffisant pour y faire face.

Résultats annuels

Résultat en IFRS

En IFRS, un résultat de 28,3 millions d’euros a été réalisé. L’année dernière, ce montant s’élevait à 27,5 millions d’euros mais si l’on se réfère au rapport annuel de l’exercice 2020, le résultat comprenait alors une plus-value exceptionnelle de 7,5 millions d’euros suite à la fusion entre Europabank SA et sa filiale eb-lease SA. Si l’on fait abstraction de ce supplément de fusion, le résultat annuel pour 2020 était légèrement inférieur à 20,0 millions d’euros. En 2021, le résultat est donc en réalité supérieur de 8,3 millions d’euros à celui de l’année dernière.

2020 2021
Résultat Europabank 27.480.044 28.290.324
moins supplément à la suite de la fusion -7.523.851 -
Résultat en IFRS 19.956.193 28.290.324

Résultat en B-Gaap

Le résultat annuel en B-Gaap a également augmenté par rapport à 2020 : un bénéfice net de 28,4 millions d’euros a été enregistré, contre 25,1 millions d’euros l’année dernière. Si l’on fait abstraction du supplément de fusion de 7,5 millions d’euros enregistré en 2020, le résultat de cette année s’élève à 10,8 millions d’euros de plus que l’année dernière.

Le résultat peut être présenté comme suit :

2020 2021
Résultat Europabank 25.130.055 28.400.057
moins supplément à la suite de la fusion -7.523.851 -
Résultat en B-Gaap 17.606.204 28.400.057

Affectation du bénéfice d’Europabank

Vu la nouvelle structure du Groupe Crelan, aucun dividende ne sera versé à Crelan pour l’instant. Afin de garantir la poursuite de la croissance d’Europabank, il faudra, à terme, prévoir des fonds propres supplémentaires. Il n’est cependant pas exclu qu’un acompte sur dividende ou un dividende intercalaire soit distribué entre-temps.

2020 2021
Résultat de l’année 25.130.055 28.400.057
Bénéfice reporté de l’année préc. 182.132 209.364
Bénéfice à affecter 25.312.187 28.609.421
Dividende par action 62,45 0,00
Nombre d’actions 312.295 312.295
Total du dividende 19.502.823 0
Transfert à la réserve disponible 5.600.000 28.400.000
Transfert au bénéfice reporté 209.364 209.421

Les fonds propres sous IFRS

Les fonds propres sous IFRS ont augmenté de 8,9 millions d’euros en 2021. Cette augmentation s’explique par :

  • l’augmentation du bénéfice de l’exercice de 0,8 million d’euros ;
  • l’accroissement des réserves disponibles (provenant de l’affectation du bénéfice de l’exercice précédent) de 5,6 millions d’euros ;
  • l’augmentation des résultats non distribués de 2,4 millions d’euros (provenant également de l’affectation du bénéfice de l’exercice précédent).

Voici la composition de nos fonds propres sous IFRS :

IFRS (avant affectation du bénéfice) 2020 2021
Capital 25.250.000 25.250.000
Primes d’émission 254.507 254.507
Réserve légale 2.525.000 2.525.000
Réserve indisponible 28.116 28.116
Réserve immunisée 2.721.423 2.721.423
Réserve disponible 71.700.000 77.300.000
Autres réserves : réévaluation -224.852 -126.925
Résultats non distribués 25.268.552 27.645.773
Bénéfice de l’année 27.480.044 28.290.324
Fonds propres 155.002.790 163.888.218
Croissance des fonds propres +558.518 +8.885.428

Le ratio de solvabilité

L’année dernière, la banque a connu une belle croissance du volume de crédit et par conséquent une augmentation du volume de risque pondéré (+12,6 millions d’euros). L’augmentation du volume de risque pondéré a en revanche été ralentie par le transfert de placements auprès d’établissements de crédit à un placement auprès de la Banque nationale de Belgique (auquel s’applique un facteur de pondération de 0 %).

Les fonds propres qui sont pris en compte pour le calcul du ratio de solvabilité (c’est-à-dire sans le résultat de l’exercice) sont passés de 127,7 millions d’euros à 135,7 millions d’euros, soit une hausse de 8,0 millions d’euros. Le ratio de solvabilité selon les normes IFRS a donc augmenté pour atteindre 16,38 %. Ce ratio était de 15,74 % au 31 décembre 2020. Il y a donc suffisamment de fonds propres pour garantir la continuité de la banque.

Remerciements

Le Conseil d’administration est pleinement conscient que ces résultats n’ont été possibles que grâce à l’enthousiasme et à l’engagement des collaborateurs à tous les niveaux de la banque et tient à leur exprimer sa gratitude. Le Conseil d’administration exprime également sa gratitude envers les clients, qu’ils soient nouveaux ou existants. La croissance durable de la banque est la meilleure preuve que nos clients apprécient notre façon de travailler et notre modèle bancaire.

Bilan

IFRS au 31 décembre

Actif

2020 (en euros) 2021 (en euros)
Trésorerie et comptes à vue auprès de banques centrales 139.585.002 253.136.623
Actifs financiers détenus à des fins de négociation 0 0
Actifs financiers désignés comme évalués à la juste valeur par le biais du compte de résultat 0 0
Actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global 153.874 153.874
Actifs financiers au coût amorti 1.483.235.254 1.516.810.285
Dérivés – Comptabilité de couverture 0 0
Immobilisations corporelles 16.762.649 16.727.780
Immobilisations incorporelles 269.658 371.064
Actifs d’impôt 0 0
- Actifs d’impôt exigibles 0 0
- Actifs d’impôt différés 0 0
Autres actifs 3.186.141 4.308.254
TOTAL ACTIFS 1.643.192.578 1.791.507.880

Passif

2020 (en euros) 2021 (en euros)
Passifs financiers détenus à des fins de négociation 0 0
Passifs financiers évalués au coût amorti 1.474.381.514 1.614.491.319
- Depôts d’établissements de crédit 25.263.010 25.056.470
- Depôts d’établissements autres que de crédit 1.430.280.183 1.571.152.966
- Titres de créance, y compris les obligations 2.660.694 2.229.671
- Autres passifs financiers 16.177.627 16.052.212
Dérivés – Comptabilité de couverture 0 0
Provisions 1.236.504 1.267.457
Passifs d’impôt 4.260.348 2.572.754
- Passifs d’impôt exigibles 1.665.087 654.042
- Passifs d’impôt différés 2.595.261 1.918.712
Autres passifs 8.311.423 9.288.132
TOTAL PASSIFS 1.488.189.789 1.627.619.662

Fonds propres

2020 (en euros) 2021 (en euros)
Capital libéré 25.250.000 25.250.000
Prime d’émission 254.507 254.507
Autres capitaux propres 0 0
Réserves de réévaluation et autres écarts de valorisation -224.852 -126.925
- Actifs financiers disponibles à la vente 0 0
- Gains et pertes actuariels sur les plans de pension -224.852 -126.925
Réserves (y compris les résultats non distribués) 102.243.090 110.220.312
Résultat de l’exercice 27.480.044 28.290.324
Intérêts minoritaires 0 0
TOTAL DES CAPITAUX PROPRES ET DES INTÉRÊTS MINORITAIRES 155.002.789 163.888.218
TOTAL CAPITAUX PROPRES ET TOTAL PASSIFS 1.643.192.578 1.791.507.880

Compte de résultat

IFRS au 31 décembre

2020 (en euros) 2021 (en euros)
Produits d’intérêts 79.975.060 82.143.428
- Actifs financiers au coût amorti 79.975.060 82.143.428
- Produits d’intérêts sur passifs 0 0
Charges d’intérêts -7.519.917 -7.799.217
- Passifs financiers évalués au coût amorti -7.223.371 -7.033.314
- Autres passifs 0 0
- Charge d’intérêts sur actifs -296.546 -765.903
Produits de dividendes 7.002.000 209.629
Produits et charges d’honoraires et de commissions 8.865.087 10.847.302
Profits ou (-) pertes sur décomptabilisation d’actifs et passifs financiers non évalués à la juste valeur par le biais du compte de résultat, net 0 0
Différence de change [profits ou (-) pertes], net 6.705 13.528
Profits ou (-) pertes sur décomptabilisation d’actifs non financiers, net 459 -8.180
Autres produits et charges d’exploitation 4.281.927 4.795.335
Charges administratives -41.969.542 -45.320.698
- Charges de personnel -26.210.766 -28.144.163
- Autres charges administratives -15.758.776 -17.176.535
Amortissements -3.390.498 -3.385.416
- Immobilisations corporelles -3.256.880 -3.243.835
- Immeubles de placement 0 0
- Autres immobilisations incorporelles -133.618 -141.581
Provisions ou (-) reprises de provisions -94.237 -80.662
Dépréciations ou (-) reprises de dépréciations d’actifs financiers non évalués à la juste valeur par le biais du compte de résultat -12.588.329 -3.413.616
- Actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global 0 0
- Actifs financiers au coût amorti -12.588.329 -3.413.616
Dépréciations ou (-) reprises de dépréciations d’actifs non financiers 0 0
PROFITS OU (-) PERTES DES ACTIVITÉS POURSUIVIES, AVANT IMPÔT 34.568.715 38.001.433
Charge ou (-) produit d’impôt lié(e) au résultat généré par les activités poursuivies -7.088.671 -9.711.109
PROFIT OU (-) PERTE POUR L’EXERCICE 27.480.044 28.290.324
- Attribuable à des intérêts minoritaires 0 0
- Attribuable aux propriétaires de la société mère 27.480.044 28.290.324

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