Rapport annuel
2024

Avant-propos

du président du comité de direction

L’année 2024 a été une année de défis pour l’économie belge. Il suffit de souligner, à cet égard, que la croissance économique s’est limitée à 1 %, ce qui représente une légère baisse par rapport à l’année précédente. Le taux d’emploi est resté presque inchangé, alors que le ralentissement de l’inflation s’est fait attendre plus longtemps que prévu. En outre, après une période de hausse des taux d’intérêt, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de baisser le taux directeur à quatre reprises, atteignant un niveau de 3 % en décembre 2024. Facilitées par le ralentissement de l’inflation dans l’Union européenne, ces baisses ont contribué à la stimulation de la production de crédits, surtout au second semestre.

Parmi les défis complexes que la banque a eu à relever, l’on peut notamment citer :

  • les préoccupations macroéconomiques telles que l’inflation, les anticipations de taux d’intérêt et le nombre croissant de faillites ;
  • les modifications réglementaires en matière d’octroi de crédit et de contentieux ;
  • les défis en matière d’ESG, tels que les rénovations obligatoires des biens immobiliers des clients actuels et futurs, la réduction des émissions de CO2 des entreprises et des secteurs et les nouvelles obligations en matière de rapports ;
  • les évolutions technologiques, telles que l’intelligence artificielle (IA) et l’importance de la cybersécurité.

Quoi qu’il en soit, la production de crédits réalisée par Europabank était de nouveau inédite, marquée par plusieurs records au cours de l’année. Le portefeuille de crédits a augmenté de 8,3 % sur base annuelle. Il convient de noter dans ce contexte que les baisses de taux d’intérêt ont ranimé la production des prêts à tempérament et des prêts professionnels et plus tard, principalement au second semestre, également des prêts hypothécaires. Dans le même temps, les dépôts, qui financent nos activités de crédit, ont crû proportionnellement de quelque 7 % grâce aux taux systématiquement plus élevés consentis à la fidèle clientèle épargnante de la banque. Les réductions de valeur sur le portefeuille de crédits ont également dépassé le niveau des années précédentes. Cette croissance est partiellement liée à la suppression des mesures de soutien public et à l’augmentation générale du nombre de faillites.

Non seulement au niveau des crédits mais aussi au niveau de notre activité d’acquisition et de traitement des opérations effectuées par cartes de débit et de crédit dans les commerces, les résultats obtenus en 2024 étaient exceptionnels, battant mois après mois des records de croissance du nombre de commerçants affiliés ainsi que du volume de transactions traitées. Le rendement de l’activité a progressé de près de 20,8 % par rapport à l’année précédente.

Au niveau du résultat financier, le bénéfice net s’élevait à 23,9 millions d’euros, y compris la comptabilisation exceptionnelle du nouveau modèle IFRS 9 de 3,8 millions d’euros après impôts. Le rendement sur fonds propres (ROE) s’est établi à 13,9 % après l’impact du modèle IFRS 9 et à 16,1 % sans cet impact, un rendement qui se classe parmi les plus élevés du secteur bancaire belge.

Les coûts, quant à eux, ont été affectés par l’inflation, se traduisant notamment par l’indexation des loyers de nos agences et des salaires. En cause, les charges d’intérêts plus élevées sur les dépôts, le coût lié au financement de l’augmentation des exigences de fonds propres, l’indexation élevée des dépenses d’exploitation, les prélèvements supplémentaires et la déductibilité limitée de la taxe bancaire. Les coûts ont néanmoins pu être maîtrisés, ainsi qu’il ressort de notre excellent rapport coût-revenu de 58,0 % avant (et de 61,2 % après) l’impact du modèle IFRS 9.

Sur le plan de nos effectifs, il est à noter que 55 personnes ont décidé de rejoindre nos équipes. C’est également un record et une belle reconnaissance de nos efforts pour mettre en évidence Europabank comme un excellent employeur.

La structure de notre groupe a, elle aussi, vu du changement. Après l’acquisition d’AXA Banque Belgique fin 2021, notre actionnaire principal Crelan a finalisé en juin 2024 la fusion et l’intégration des systèmes des deux institutions. La collaboration au niveau du groupe poursuit son développement, tant en vue de stimuler les crédits commerciaux et le traitement des opérations effectuées par cartes de débit et de crédit dans les commerces qu’en vue de la collaboration entre les services de soutien.

Afin de répondre aux réglementations modifiées et d’optimiser et digitaliser les processus internes et externes, nos équipes se sont investies dans l’élaboration de nombreux projets visant à intégrer notamment les nouvelles règles en matière d’externalisation (outsourcing), le règlement européen sur la résilience opérationnelle numérique ou règlement DORA, la signature électronique des contrats de crédit ou encore le nouveau modèle IFRS 9 (modèle de pertes de crédit attendues). Nous avons également réussi le lancement de SoftPOS by Europabank, une application qui permet aux commerçants de transformer leur smartphone en terminal de paiement de réserve.

En 2024, Europabank a obtenu pour la deuxième fois la charte Voka de l’entrepreneuriat durable. Ce fut une belle récompense des efforts consentis dans le cadre de notre politique ESG. La banque continuera à organiser diverses actions durables en 2025.

Au niveau de notre réseau, plusieurs de nos agences ont fait l’objet d’une rénovation conforme au concept bien connu d’Europabank. De plus, la rénovation du siège social de la Burgstraat à Gand s’est achevée. Des images du résultat impressionnant de ces travaux figurent à plusieurs endroits dans ce rapport annuel.

Et à ne pas oublier, la banque a fêté ses 60 ans en 2024. Elle a été célébrée à la fête des jubilaires du Voka et a organisé un événement spectaculaire en septembre à cette occasion pour ses membres du personnel.

Les attentes pour 2025 sont de toujours nous retrouver dans un monde économique complexe et difficile à prévoir. Tant la situation géopolitique instable que la politique intérieure engendrent des incertitudes. Le développement durable et la digitalisation restent des enjeux essentiels pour la banque. L’attention accrue apportée à la régulation, à la cybersécurité et aux facteurs ESG impose aux banques d’adapter leurs modèles d’entreprise. Qui plus est, la transformation digitale avance à toute vitesse, confirmant la nécessité d’investir dans de nouvelles technologies et d’améliorer l’expérience client. Dans ce contexte, l’intelligence artificielle (IA) fait partie intégrante de l’avenir et reste l’une de nos grandes priorités. Tous ces facteurs sont au cœur de notre plan tactique et stratégique pour les années à venir.

Europabank continue de s’engager à fournir un service rapide et de qualité à sa clientèle. La résilience de notre modèle d’entreprise, combinée à la flexibilité et à la détermination de l’ensemble des membres du personnel, nous assure une confiance totale dans la réalisation des objectifs fixés pour les années à venir. Grâce à son ADN typique, Europabank sera à la hauteur de tous les défis qui se présenteront à elle et ce dans un esprit accessible, fédérateur et d’ingéniosité. Je tiens à vous remercier de l’intérêt que vous portez à Europabank et à notre rapport annuel.

Paul Malfeyt
Paul Malfeyt
président du comité de direction (CEO)

Tous les chiffres contenus dans ce rapport sont exprimés en normes International Financial Reporting Standards (IFRS). Il n’est fait référence aux normes comptables belges (BE GAAP) que là où cela s’avère nécessaire et utile.

Europabank et le groupe Crelan

Contrairement à ce que son nom pourrait suggérer, Europabank est une banque 100 % belge. Depuis 2004, elle fait partie du groupe Crelan, dont le siège est à Bruxelles. Au sein de ce groupe, Europabank est une filiale de Crelan SA. Les actions de Crelan SA sont à leur tour détenues à 100 % par la société coopérative CrelanCo.

Le 31 décembre 2021, le groupe Crelan a franchi une nouvelle étape importante dans son processus de croissance en acquérant AXA Banque Belgique. En 2024, la fusion entre Crelan et AXA Banque Belgique s’est finalisée, les deux banques poursuivant leurs activités sous le nouveau logo de Crelan. Le groupe Crelan opère sur le marché belge avec deux marques bancaires bien connues, Crelan et Europabank, ce qui offre de belles opportunités de collaboration qui bénéficient à la clientèle et au groupe.

Par le biais de sa marque de courtier eb-lease, Europabank s’engage en faveur d’une bonne collaboration avec les agents Crelan. Cette collaboration permet aux agents d’élargir leur offre en proposant à leur clientèle tant les produits de crédit spécifiques d’Europabank que ses services de paiement liés au traitement des transactions par carte.

En 2024, la collaboration dans le cadre du leasing financier et du renting en tant que formes alternatives de financement pour la clientèle professionnelle a reçu une attention particulière. Plusieurs Crelan Business Days ont été organisés, au cours desquels les agents Crelan ont participé à des ateliers interactifs sous l’accompagnement de spécialistes du crédit d’Europabank. C’était la meilleure manière de nous pencher sur certaines questions.

Joris Cnockaert Joris Cnockaert
Joris Cnockaert

Joris Cnockaert, président du Conseil d’administration d’Europabank et administrateur-directeur de Crelan :

« Grâce à ses connaissances spécifiques et à sa gamme de produits, Europabank occupe une place indépendante et importante au sein du groupe Crelan. Tant Europabank que Crelan aspirent à maximiser les synergies au sein du groupe. Non seulement les banques collaborent sur le plan des produits et services proposés à la clientèle, mais elles échangent également leurs expériences et connaissances dans des domaines tels que l’ESG et le développement durable.

Europabank a une fois de plus apporté une belle contribution aux résultats du groupe. Je tiens à exprimer mes sincères remerciements et félicitations aux membres du comité de direction et à tou·tes les collègues d’Europabank. »

Rapport du Conseil d’administration

à l’assemblée générale sur l’exercice 2024

Bénéfice

Europabank SA a réalisé en 2024 un résultat de 23,9 millions d’euros (IFRS), contre 30,5 millions d’euros en 2023, ce dernier étant le deuxième bénéfice le plus élevé de son histoire. Le nouveau modèle de dépréciation sous la norme IFRS 9, mis en œuvre fin 2024, a eu un impact important sur le bénéfice en 2024. Plus spécifiquement, les provisions pour pertes de crédit attendues ont été fortement revues à la hausse, entraînant un impact négatif sur le résultat IFRS de la banque. L’introduction de ce nouveau modèle a été répercutée sur le portefeuille en son entièreté, impliquant une provision supplémentaire unique et exceptionnelle de 9,5 millions d’euros. À partir de 2025, la provision suivra un parcours normal. Une partie de l’impact, à savoir 4,5 millions d’euros, avait déjà été comprise dans le management overlay et pouvait être utilisée à cette fin. En normes BE GAAP, la banque a affiché un résultat de 23,3 millions d’euros, contre 29,8 millions d’euros en 2023.

Le rendement sur fonds propres (ROE) s’est établi à 13,9 % (calculé sur les fonds propres de catégorie 1 sans composants additionnels), un rendement excellent. Sans tenir compte de l’impact du nouveau modèle IFRS 9, le ROE s’élève à 16,1 %.

Évolution du bénéfice et du ROE

Ce rendement est calculé par rapport aux fonds propres ordinaires de catégorie 1, sans composants additionnels.

Revenus et frais

Les revenus d’intérêts sont nettement supérieurs à ceux de l’année précédente, la production de crédits battant de nouveau des records en 2024. La progression s’explique par la croissance du portefeuille de crédits qui découle de la hausse de la production et par l’augmentation du rendement moyen sur ce portefeuille.

Les charges d’intérêts sur les dépôts des clients sont nettement supérieures à celles de l’année précédente, en raison de la hausse combinée du volume et des taux. Le coût moyen des dépôts passe de 0,95 % en 2023 à 1,90 % en 2024.

En juin 2024, une dette senior non préférée (SNP) a été souscrite par Crelan dans le cadre des exigences MREL (minimum requirement for own funds and eligible liabilities ou exigence minimale de fonds propres et d’engagements éligibles). Ces exigences ont pour objectif d’assurer que les banques gardent suffisamment de fonds propres et de capitaux empruntés (éligibles) pour absorber les pertes et l’éventuel coût de résolution. Depuis le 1er janvier 2024, la banque a l’obligation de respecter cette exigence MREL. Dans ce cadre, un prêt de 35,0 millions d’euros a été souscrit par Crelan, entraînant 949.000 euros de charges d’intérêts en 2024.

L’activité d’acquisition et de traitement des transactions de paiement effectuées par carte (cards acquiring) a connu une forte croissance. Le nombre de transactions par carte traitées a par exemple connu une augmentation de 24 %. Parallèlement, le chiffre d’affaires et le revenu annuel ont augmenté de respectivement 15 % et 21 % par rapport à 2023. Ce sont des chiffres sans précédent.

Les charges de personnel sont supérieures à celles de l’année dernière. Cette croissance s’explique par les augmentations barémiques, l’indexation des salaires au cours de l’année et par la croissance du nombre de membres du personnel (+ 17,3 ETP).

Quant aux autres dépenses d’exploitation, elles sont également en hausse en raison de la poursuite de la croissance de nos activités en général combinée à l’augmentation des prix due à l’indexation en particulier.

Le rapport coût-revenu de la banque est de 61,2 %. Sans tenir compte de l’impact du nouveau modèle IFRS 9, il est de 58,0 %, ce qui est peu élevé comparé à d’autres banques belges.


Réductions de valeur

Le total des réductions de valeur (dépréciations ou impairment) était supérieur de 6,8 millions d’euros (IFRS) à celui de 2023. C’est lié notamment à l’introduction du modèle IFRS 9 et à la hausse des faillites dans le portefeuille de crédits de la banque. Étant donné qu’une partie de l’impact du modèle IFRS 9 avait été comprise dans le management overlay, un retrait du management overlay de 4,5 millions d’euros (IFRS) a été effectué. En normes BE GAAP, en revanche, le management overlay reste inchangé à un niveau de 9 millions d’euros. En effet, la méthodologie des normes BE GAAP n’a pas changé, si bien qu’aucun retrait n’a eu lieu.

Le tout se traduisait fin 2024 par un ratio de pertes sur créances de 1,10 % en normes IFRS (0,77 % sans l’impact du modèle IFRS 9) et de 0,84 % en normes BE GAAP.


Bilan

Le total du bilan s’élève à la fin de l’année à 2,2 milliards d’euros, soit une hausse d’à peu près 6 % par rapport à l’année précédente. Le portefeuille d’investissements a augmenté de 13,1 millions d’euros en raison de l’échéance de 36,0 millions d’euros en obligations d’État, combinée à l’acquisition de nouveaux titres à raison de 49,0 millions d’euros.

Le record absolu en matière de production de crédits ne s’est néanmoins pas traduit par une croissance record du portefeuille de crédits, en raison notamment du nombre de remboursements anticipés plus considérable qu’en 2023. Néanmoins, le portefeuille de crédits affiche un accroissement global significatif (+ 8,3 %) par rapport à l’année précédente, même si la croissance est inférieure à celle de 2023 (+ 12,2 %). Quant aux dépôts, qui sous-tendent la croissance du volume de crédits, ils ont augmenté de 5,7 %. Cette augmentation est principalement liée à la croissance des comptes à terme, celle des comptes d’épargne étant plus limitée.

Comme mentionné plus haut, un prêt SNP de 35,0 millions d’euros a été souscrit dans le cadre des exigences MREL auxquelles la banque doit répondre à partir de 2024.

Dans l’ensemble, la combinaison des évolutions susmentionnées a conduit à une légère diminution des dépôts auprès de la BNB. Le montant des liquidités reste à un niveau très confortable.

Évolution du bilan 2019-2024

(en millions d’euros)


Fonds propres et MREL

Les fonds propres d’Europabank s’élèvent à 219,4 millions d’euros, soit une diminution de 7,5 millions d’euros par rapport à 2023. Cette diminution s’explique par le bénéfice moins élevé et par le fait que les charges d’intérêts des instruments de fonds propres additionnels de catégorie 1 (AT1) sont considérées comme un dividende par les normes IFRS.

Les ratios de fonds propres sont calculés sur les fonds propres réglementaires (COREP), restés à peu près stables. Le ratio de fonds propres de base (CET 1) note une baisse à 12,5 %, par rapport à 13,7 % l’année précédente, le minimum réglementaire étant de 8 %. Le ratio de fonds propres total (catégories 1 et 2), quant à lui, est passé de 19,0 % à 17,4 %, restant largement supérieur au minimum requis de 11,5 %. Le ratio de fonds propres de catégorie 1 et le ratio de fonds propres total sont identiques, étant donné qu’aucun instrument de catégorie 2 n’est inscrit au bilan d’Europabank. La baisse des ratios de fonds propres est principalement liée à la hausse notée dans le portefeuille de crédits et à l’augmentation des actifs pondérés en fonction des risques (RWA ou risk-weighted assets) qui en découle. Pour calculer ces derniers dans le cadre du risque de crédit, Europabank ne recourt pas à des modèles internes mais à la méthode de référence. En revanche, dans le cadre du risque opérationnel, ces risques sont calculés suivant l’approche par indicateur de base (BIA ou basic indicator approach). Cette approche de calcul changera en 2025 suite à la mise en œuvre de Bâle IV.

Fonds propres et ratio de fonds propres

Le ratio MREL indique le rapport entre les fonds propres (COREP) et les engagements éligibles d’un côté et les actifs pondérés en fonction des risques de l’autre. L’exigence réglementaire pour ce ratio, à laquelle la banque doit répondre depuis le 1er janvier 2024, s’élève à 19,09 %. Fin 2024, le ratio atteint un niveau de 20,55 %.
169,9
2022
226,9
2023
219,4
2024
Atrium

Nos activités principales

Collecte de dépôts

En 2024, le montant total des dépôts des clients a augmenté de 5,7 % par rapport à 2023 pour atteindre 1.897 millions d’euros. Le rapport entre le financement à court et à long terme demeure un sujet de préoccupation, notamment à la lumière du niveau élevé des taux d’intérêt et de nos interventions de marketing réactives pour le maintien du portefeuille de dépôts.

Évolution des dépôts 2019-2024

(en millions d’euros)


L’octroi de crédit

Le total de la production de crédits a atteint un nouveau record de 558,3 millions d’euros, entraînant une augmentation de 8,3 % de l’encours de crédit, qui est passé à 1.705 millions d’euros. Le leasing financier, le renting et l’octroi de crédit aux professionnels étaient, tout comme en 2023, les locomotives de cette croissance. La production de leasings et de rentings de 178,9 millions d’euros atteint de nouveau un plus haut historique, dépassant celui de 2023. Le portefeuille a connu une croissance de 22 %. En ce qui concerne les crédits hypothécaires, nous avons noté une croissance des dossiers relatifs à l’achat et à la rénovation de logements. Une enquête menée auprès des intermédiaires financiers en crédit hypothécaire a dégagé des informations pertinentes à cet égard. Forte d’une structure tarifaire claire et transparente, Europabank vise à renforcer sa position de banque de niche sur le marché du crédit hypothécaire.

À partir de sa position de prêteur, Europabank contribue à l’inclusion financière. Elle ose notamment donner l’opportunité aux particuliers, familles et PME d’investir pour améliorer leur propre situation, même pour les dossiers plus compliqués qui ne sont pas acceptés par d’autres prêteurs.

Évolution du portefeuille des crédits 2019-2024

(en millions d’euros)


Autres placements

Les autres placements ont augmenté, passant de 288,6 millions d’euros en 2023 à 301,6 millions d’euros fin 2024. Le portefeuille d’obligations se compose exclusivement de titres émis par des gouvernements européens et régionaux belges. Il contient désormais 41 % de titres belges et 59 % de titres émis par d’autres États européens (France, Autriche, Pays-Bas et Finlande). Cette année-ci, six titres ont été acquis pour un montant total de 49 millions d’euros.

Le montant sur le compte à vue détenu auprès de la BNB a diminué, passant à 143,1 millions d’euros, contre 162,5 millions d’euros fin 2023.


Revenus divers

Cards

Forte d’une expérience de plus de 30 ans, Europabank fait office de partenaire local de confiance pour le traitement des opérations de paiements par carte effectuées dans les commerces. Elle dispose, pour ce faire, d’une plateforme sécurisée et hautement automatisée, développée en interne par les soins de ses équipes. Pour valoriser ses atouts en tant que prestataire fiable, local et compétitif de services de paiement, Europabank investit dans le marketing de contenu. Ces actions de marketing soutiennent les différents canaux de vente et les collaborations avec les partenaires, comme les fournisseurs de terminaux de paiement et les agents Crelan.

Malgré la forte concurrence, Europabank est parvenue à consolider sa position de prestataire de services de paiement (acquirer). En 2024, le nombre de commerçants affiliés actifs a dépassé un niveau record et le taux de traitement de transactions de paiement par carte s’est, lui aussi, établi à un niveau sans précédent. La carte bancaire reste le moyen de paiement préféré des Belges. Parallèlement à l’expansion du nombre de terminaux et de points de paiement, le sans contact, quant à lui, est également en hausse. 83 % des transactions électroniques en 2024 ont été effectuées sans contact, l’utilisation de smartphones ou de montres connectées prenant de plus en plus d’ampleur.

Europabank suit de près les évolutions en matière de services de paiement et investit dans des solutions innovatrices. L’introduction de SoftPOS by Europabank marque une étape importante dans ce contexte. Cette application permet aux commerçants d’accepter des paiements sans contact sur leur smartphone. Elle leur propose ainsi une méthode de paiement complémentaire, qui peut leur servir de terminal de réserve en période de forte affluence.

L’automatisation poursuivie de la plateforme E-broker reste importante. Celle-ci permet aux partenaires d’activer efficacement des paiements sur le terminal de paiement de leurs clients, le tout dans le respect des normes applicables en matière de KYC. L’innovation, un suivi continu et la simplification sont clés dans cette démarche, garantissant une utilisation optimale d’E-broker pour ce canal de vente essentiel.

Dans le même temps, les possibilités de paiement continuent à évoluer, le marché belge de l’acquiring devenant toujours plus compétitif et complexe. Europabank se distingue par l’excellente accessibilité de son service clients motivé, qui garantit aux commerçants une assistance rapide et efficace grâce à sa vaste expérience technique. En outre, le système de gestion de la fraude et de surveillance des paiements par carte a été renforcé. La banque a pris des mesures supplémentaires pour répondre aux exigences croissantes en matière de compliance, de rapports et de surveillance.

Tournée vers l’avenir, Europabank se concentre sur l’innovation et l’orientation client et est prête à développer son expertise en tant que prestataire de services de paiement. Cette expertise se renforce continuellement grâce aux contacts directs avec les schémas de paiement, qui permettent à Europabank de répondre aux attentes élevées de ses clients et partenaires. Au niveau de l’émission des cartes, Europabank poursuit les investissements dans un service de qualité et la recherche de fonctionnalités supplémentaires. Le portefeuille des cartes est relativement réduit, mais se caractérise par une offre de haute qualité et l’excellence de son service et de son organisation. Il convient également de mettre en évidence que, dotée de 14 distributeurs de billets publics situés stratégiquement dans des centres urbains, Europabank appuie la demande d’accès local à l’argent liquide.

SoftPOS by Europabank
SoftPOS by Europabank

Assurances

Le 1er janvier 2024, l’offre des assurances s’est étoffée. La couverture décès, jusqu’ici réservée à la clientèle particulière, est désormais accessible à la clientèle professionnelle. L’assurance solde restant dû (AXA Credit Protection ou ACP) est proposée par l’intermédiaire d’AXA Belgique en tant que couverture décès à la souscription d’un prêt personnel ou d’un crédit d’investissement.



La satisfaction de la clientèle La satisfaction
de la clientèle-

Fidèle à son esprit d’accessibilité, Europabank tient à œuvrer en faveur d’un service de qualité. Pour mesurer la satisfaction de la clientèle, elle utilise le taux de recommandation ou net promoter score (NPS), qui représente la probabilité que notre clientèle recommande nos services à leurs amis, connaissances ou famille. L’écart entre la part de clients dits promoteurs de la banque et la part de clients dits détracteurs sert de baromètre de la satisfaction de la clientèle. Le score peut varier de -100 à +100, un résultat positif étant perçu comme bon.

Le NPS excellent de +70 que nous avons obtenu en 2024 atteste de l’appréciation du service que nous proposons chaque jour à notre clientèle.

Stratégie briques et clics

Il est essentiel pour nous d’être proche de notre clientèle. Les investissements continus dans notre réseau d’agences et dans plusieurs applications numériques font bien ressortir notre engagement résolu sur la voie d’une stratégie dite de briques et clics alliant vente en agence et présence en ligne. Les briques et les clics, chez Europabank, forment un tout.

Agences

Europabank compte 47 agences urbaines bien situées, réparties sur l’ensemble du territoire belge. Les cinquante ans de la banque en 2015 furent l’occasion de donner le coup d’envoi de la modernisation de notre réseau. Le nouveau concept ouvert et contemporain, déployé progressivement ces dernières années dans les agences tant existantes que nouvelles, accorde une attention précieuse à l’écologie à travers l’utilisation de matériaux durables et de technologies peu énergivores, telles que les pompes à chaleur, les panneaux photovoltaïques et l’éclairage LED. Avec trois nouvelles agences et une série d’agences rénovées, les travaux dans ce domaine se sont activement poursuivis en 2024.

En mars 2024, l’agence d’Anvers Frankrijklei a rouvert ses portes après une rénovation profonde. L’agence existante au rez-de-chaussée a été rénovée totalement et deux appartements acquis au premier étage ont été intégrés. L’agence s’est dotée d’une grande cuisine, d’une salle de réunion et de formation et de quatre postes de travail supplémentaires, équipés d’un mobilier de bureau ergonomique. L’agence de Charleroi a déménagé en novembre 2024 pour s’installer dans un nouveau bâtiment situé à quelques pas des anciens locaux. Compte tenu de la croissance rapide de l’agence ces dernières années, le nombre de postes de travail a été doublé et une salle a été aménagée pour les réunions et les formations. En décembre 2024, les collègues de l’agence de Courtrai ont occupé leurs nouveaux locaux situés Casinoplein. Le réfectoire de l’agence a été équipé de facilités de réunion et de formation. Par ailleurs, une batterie domestique a été installée à l’agence de Lierre afin de récupérer la surproduction des panneaux photovoltaïques. En juin, l’agence a fait peau neuve conformément au concept bien connu d’Europabank.

Les agences de Ypres, Tournai, Saint-Trond, Ostende, Bruges, Mons et La Louvière ont, à leur tour, fait l’objet de travaux de rafraîchissement.

La rénovation du siège s’est également poursuivie, avec un nouveau revêtement de la façade, la mise en service d’un espace de jeux et de détente et le garage rénové proposant dix bornes de recharge.

Agence
Espace détente au siège

Site web et plateformes numériques

En parallèle à notre réseau d’agences, notre site internet ainsi que les différentes plateformes numériques servent de points de contact importants et accessibles tant pour les clients que les non-clients.

Le site web d’Europabank est la vitrine de sa présence en ligne, fournissant une vue d’ensemble de ses produits et services. Il propose toutes les informations nécessaires et permet d’effectuer certaines actions, telles que la prise d’un rendez-vous en agence, la demande d’un prêt ou l’ouverture d’un compte.

Eb online, la plateforme de banque en ligne, permet aux clients d’effectuer des opérations bancaires sur smartphone, tablette ou PC.

En 2024, deux autres plateformes numériques ont été créées, à savoir eb sign et eb ID. Eb sign est la plateforme destinée à la signature électronique de documents par les clients dans le cadre d’un prêt ou de l’ouverture d’un compte. Cette possibilité numérique facilite la tâche aux clients et implique un gain de temps pour les membres du personnel de la banque. La deuxième plateforme, eb ID, est destinée au renouvellement à distance des données d’identité des clients. En conséquence, les clients peuvent le faire de chez eux, même s’ils peuvent toujours se rendre en agence s’ils le souhaitent. Cette initiative s’inscrit dans le projet KYC lancé par la banque en 2024.

Pour terminer, la banque ne cesse d’optimiser le fonctionnement d’E-broker afin d’assurer la meilleure expérience possible aux courtiers, dealers et agents Crelan avec lesquels eb-lease travaille en étroite collaboration.

Politique ESG

L’orientation et la mise en œuvre de la politique ESG d’Europabank sont assurées par notre groupe de travail ESG, composé de membres de différents départements et agences de la banque. Ces ambassadeurs et ambassadrices ESG sont épaulé·es par une assemblée des jeunes qui compte une dizaine de jeunes collègues. Grâce à leur regard plus jeune, l’assemblée aide le groupe de travail à définir les ambitions stratégiques d’Europabank en la matière et à les traduire par des actions concrètes.

Le groupe de travail a défini, en concertation avec l’assemblée des jeunes, cinq ambitions stratégiques qui incarnent la politique ESG de la banque. Les ambitions sont articulées autour des 17 objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies et des valeurs fondamentales de la banque, à savoir accessible, fédératrice et ingénieuse.

De nombreuses actions ont été organisées par le groupe de travail ESG et l’assemblée des jeunes dans le contexte des ambitions stratégiques. Un aperçu complet des actions sera publié dans le rapport de durabilité de la banque dans le courant de 2025.

Travail décent et croissance économique Pas de pauvreté Réduction des inégalités Consommation et production responsables Énergie propre et d’un coût abordable Action pour le climat Industrie, innovation et infrastructure Égalité entre Éducation de qualité Industrie, innovation et infrastructure Bonne santé et bien-être Villes et communautés durables Paix, justice et institutions efficaces

Nos ambitions stratégiques

Waardig werk en economische groei Geen armoede Ongelijkheid verminderen

Europabank ose donner l’opportunité aux particuliers, familles et PME d’investir pour améliorer leur propre situation, même lorsque le risque est un peu plus élevé.

Europabank concentre l’essentiel de ses risques sur le risque de crédit. Elle est accessible à une clientèle qui éprouve davantage de difficultés à se procurer des produits financiers ailleurs. Elle analyse et discute les dossiers de crédit et cherche des solutions aux côtés de sa clientèle.

Consommation et production responsables Énergie propre et d’un coût abordable Action pour le climat Industrie, innovation et infrastructure

Europabank s’engage à utiliser l’énergie de manière minimale et consciente et investit dans les moyens de réduire ses propres déchets.

La banque accorde une attention particulière à la durabilité. Un indicateur important de cette ambition stratégique est le taux d’émissions de CO2 de la banque. La banque s’engage à réduire ses émissions en rénovant ses bâtiments, en n’utilisant que de l’énergie verte et en appliquant des critères de développement durable lors du choix de ses fournisseurs.

Europabank a obtenu en 2024 pour la deuxième fois consécutive la charte Voka de l’entrepreneuriat durable.

Pour remporter cette charte, une entreprise doit organiser au moins dix actions qui s’inscrivent dans le concept de durabilité. Le groupe de travail ESG et son assemblée des jeunes ont largement dépassé cet objectif avec 19 actions réalisées. Chacune de ces actions est articulée autour des cinq ambitions stratégiques de la banque et des 17 objectifs de développement durable des Nations unies.

Travail décent et croissance économique Égalité entre Éducation de qualité Industrie, innovation et infrastructure

Europabank est un employeur responsable qui s’engage à offrir à tous ses travailleurs un travail approprié et digne.

Europabank offre des emplois valorisants qui permettent aux travailleurs motivés de s’épanouir. Elle offre un lieu de travail énergisant, propice à l’épanouissement personnel et au développement professionnel. L’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, l’inclusion et la diversité occupent des places prépondérantes dans la stratégie de la banque.

Journée ESG

En vue de favoriser la transparence sur la politique ESG et d’accroître l’implication des travailleurs, une journée ESG a été organisée en 2024. Les membres du personnel pouvaient participer à plusieurs sessions en ligne au cours desquelles les différents départements ont énuméré leurs actions en matière d’ESG. Des ateliers proposaient également des conseils pratiques pour les inviter à adopter des démarches durables dans leur vie quotidienne.

Journée ESG
Bonne santé et bien-être Travail décent et croissance économique Villes et communautés durables

Europabank est un employeur qui contribue à la santé physique et au bien-être mental.

Europabank attache une grande importance au bien-être de son personnel. Elle favorise en outre une culture de l’activité physique et de l’ergonomie et veille, par le biais de différentes mesures, à ce que ses membres du personnel se sentent bien dans leur peau.

Europabank labellisée entreprise sportive pour la deuxième fois

Visiblement, Europabank ne reste pas immobile. Et c’est à prendre à la lettre. Pour la deuxième fois d’affilée, Europabank a l’honneur d’arborer le label d’entreprise sportive. Ce label est décerné à la banque par Sport Vlaanderen, l’autorité flamande chargée de promouvoir le sport et l’éducation physique, en reconnaissance des efforts d’Europabank pour investir dans la santé des membres de son personnel et promouvoir l’activité physique.

Entreprise sportive
Waardig werk en economische groei Vrede, justitie en sterke publieke diensten

Europabank est une banque solide, fiable, intègre et responsable.

Europabank est rentable en tant que telle pour continuer à l’avenir à réaliser ses ambitions vis-à-vis des clients, du personnel et des actionnaires. Elle attend de chaque membre de son personnel une attitude professionnelle responsable dans ses relations avec les clients, les partenaires et entre eux, à tous les niveaux de l’organisation. La banque s’efforce, par le biais de notes de politique, de sensibiliser son personnel au code de déontologie et à l’obligation de signalement en matière de fraude interne et externe.

La réglementation entourant l’ESG

La politique ESG de la banque s’appuie sur la réglementation européenne, dont la législation sur la taxinomie. Il s’agit d’un système de classification utilisé pour évaluer la durabilité des activités économiques. Ce système indique les activités, investissements ou prêts qui sont « verts » ou durables. Notre société mère Crelan rédige annuellement un rapport sur la taxinomie, complété par des informations fournies par Europabank.

Depuis 2024, la directive sur la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises (CSRD) exige d’un nombre croissant d’entreprises de rendre compte de leur impact environnemental et humain. Grâce à l’exemption par catégorie, Europabank, faisant partie du groupe Crelan, n’a pas à publier son propre rapport CSRD. Néanmoins, elle a fourni à la société mère des données pour la publication du rapport 2024 du groupe Crelan, qui fait partie du rapport annuel de Crelan.

Personnel

Fin 2024, Europabank comptait 396 membres du personnel. La banque a accueilli 55 nouvelles recrues en 2024, dont 40 pour les agences et 15 pour le siège, soit une croissance du personnel de 5 %. Ce chiffre pulvérise le record établi en 2022, où 42 recrutements avaient été enregistrés. La banque parvient année après année à maîtriser le taux de départs volontaires (± 5 %) dans le contexte actuel du marché du travail, faisant nettement mieux que la moyenne nationale, qui s’élevait à environ 11 % en 2023 selon les chiffres de Securex. Fin 2024, le personnel d’Europabank se composait de 146 cadres et 250 employé·es, comptait un peu plus d’hommes (54 %) que de femmes (46 %) et se répartissait à parts presque égales entre le siège et les 47 agences.

Évolution des effectifs 2019-2024


Attirer de nouveaux talents, fidéliser les collaborateurs les plus précieux et assurer une planification de la relève de qualité restent les principaux défis de la politique des ressources humaines. Notre site d’emploi et les campagnes ciblées d’employer branding doivent montrer aux nouveaux collaborateurs potentiels la pratique de nos valeurs – accessible, fédératrice et ingénieuse – et celle de travailler chez Europabank. En outre, une intégration de qualité et des plans de formation et de carrière bien définis sont les clés de voûte de la politique de rétention et de succession. Dans ce contexte, des sessions d’intégration ont permis à de récentes recrues de discuter en petits groupes de leur parcours, de leurs premières impressions, de leur perception de la culture d’entreprise, de leur rôle et formation au sein du département et de leurs perspectives d’avenir. Les sessions ont fourni de nouvelles idées pour améliorer le processus d’intégration et permis aux collègues de mieux se connaître. Un autre enjeu de la politique de la banque en la matière est le constat que bon nombre de collègues expérimenté·es quitteront la banque d’ici quelques années. Dans le cadre de la planification de la relève, le Département HRM a entamé des entretiens individuels avec les plus de 55 ans au sujet de leur fin de carrière. Ces entretiens serviront de base à un plan d’action structuré visant à transmettre les connaissances et l’expérience à d’autres collègues et à placer les bonnes personnes au bon endroit.

En ce qui concerne l’épanouissement professionnel, les membres du personnel peuvent enregistrer leurs objectifs individuels dans un outil d’évolution, planifier à tout moment un entretien avec leur cadre dirigeant·e et donner ou demander des retours ou enregistrer les retours qu’ils ont reçus. La plateforme d’apprentissage en ligne de l’outil propose en outre des formations développées en interne, des cours externes (sur les compétences de savoir-être) ainsi que plusieurs parcours de formation. La cellule de formation continue à étendre et à optimiser systématiquement l’offre en fonction des besoins des membres du personnel. Europabank vise à offrir une culture d’apprentissage qui permet aux membres du personnel d’évoluer en fonction de leurs propres intérêts et talents, leur évolution ayant un impact positif sur leur bien-être et ajoutant de la valeur à la croissance et aux objectifs de la banque. Dans cette optique, l’outil d’évolution permet d’envoyer de manière périodique des enquêtes spécifiques et anonymes afin de connaître l’avis des membres du personnel sur divers sujets. Sur base des résultats et en concertation avec la direction et le conseiller en prévention, le Département HRM examine les enjeux à affronter et élabore des plans d’action.

La banque continue de fournir des efforts considérables pour réintégrer les collaborateurs absents de longue durée pour cause de maladie. Sous la coordination du conseiller en prévention interne, la banque propose, en collaboration avec des partenaires externes, des parcours de réintégration informels ou formels permettant une reprise (partielle) du travail avec une grande variété de régimes et d’horaires de travail. Ces efforts réactifs se complètent d’une approche proactive de promotion du bien-être au travail destinée à anticiper sur les éventuelles absences. Cette approche a permis de bien maîtriser les chiffres de l’absentéisme depuis plusieurs années (± 4 %). En conséquence, le nombre d’absences de longue durée dépassant un an a été réduit à un minimum absolu au cours des dernières années.

Au niveau des avantages extralégaux, Europabank offre aux membres du personnel un Flex Income Plan (FIP) leur permettant de convertir diverses composantes salariales en d’autres avantages. La boutique du FIP propose, par exemple, une intervention dans l’épargne-pension individuelle et les primes d’assurances santé individuelles, des jours de congé supplémentaires, une intervention dans l’achat d’équipements de bureau ou multimédias, des facilités de parking, le surclassement d’un abonnement de train, un vélo ou une voiture en leasing et des warrants. La majorité des membres du personnel continuent à choisir un ou plusieurs avantages année après année. L’offre étendue s’avère être un atout précieux dans le processus de recrutement.

La culture familiale et accessible de la banque, son outil d’évolution, ses valeurs et sa politique de formation restent les principaux leviers pour attirer et fidéliser les bons collaborateurs. Avec une planification rationnelle de la relève et l’audace de confier rapidement des responsabilités à des collaborateurs talentueux et motivés, leur permettant d’évoluer en interne, ces éléments doivent permettre à la banque de rester un employeur attractif et stable dans un secteur bancaire en évolution rapide et un marché du travail volatil.

Quelques collègues athlètes participent aux 10 miles de Gand
Quelques collègues athlètes participent
aux 10 miles de Gand

Connect, Organisation et Informatique

Connect, notre plateforme de communication interne

La banque vise une culture de communication ouverte et transparente, utilisant sa plateforme de communication interne Connect pour informer et fédérer les membres du personnel. En mars 2024, elle a lancé une nouvelle version de Connect, faisant de la plateforme un intranet à part entière qui sert désormais de canal de communication central. L’intranet permet non seulement d’accéder rapidement aux documents et aux procédures, mais aussi de se tenir au courant des actualités de la banque.

Organisation – Business Process Management

En 2024, le Département organisation, désormais appelé Business Process Management (BPM), a déployé d’importants efforts pour se conformer aux règles relatives à l’externalisation (outsourcing). L’externalisation implique des activités ou processus spécifiques exécutés par une tierce partie non soumise au contrôle permanent de la banque. L’acquisition d’AXA Banque Belgique par Crelan a modifié les règles d’externalisation applicables à Europabank. Ces modifications ont eu un impact majeur sur le traitement du registre d’externalisation. La banque s’est également préparée à la mise en œuvre du règlement européen sur la résilience opérationnelle numérique ou règlement DORA (Digital Operational Resilience Act). Le règlement DORA vise à renforcer la résilience numérique des institutions financières en les obligeant à prendre des mesures robustes contre les cybermenaces et les perturbations opérationnelles.

Le processus de connaissance du client (KYC) a été affiné et digitalisé. La révision KYC est un processus par lequel la banque vérifie périodiquement les données d’identité de ses clients. Il s’agit d’une obligation légale pour toutes les banques afin qu’elles sachent qui sont leurs clients, d’où ils viennent et ce qu’ils font, l’objectif étant d’empêcher l’utilisation abusive des services bancaires, comme le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Au cours de la révision KYC, les clients doivent fournir à nouveau certaines informations relatives à leur identité. Le non-respect de ces exigences peut entraîner le blocage du client. La révision cible les clients en fonction de leur classe de risque, de leur qualité et de certains éléments déclencheurs. Pour faciliter la révision KYC, la plateforme eb ID a été mise au point. Cette plateforme contient les questionnaires KYC utilisés pour déterminer les classes de risque et poser des questions pertinentes aux clients. Elle permet d’identifier et de vérifier les clients, qu’ils soient actifs ou non, et de s’assurer que la banque respecte les exigences réglementaires. Un nouveau Département administration a été créé pour assurer l’exécution et le suivi des tâches liées à la révision KYC.

Ce département, dirigé par le Département BPM, a été initialement mis en place pour décharger les agences de l’administration liée à la révision KYC, mais il est également amené à décharger les agences de tâches administratives dans le cadre du projet Vision 2030 pour les agences.

Avec son projet Vision 2030 pour les agences, qui a connu une avancée significative en 2024, la banque vise à optimiser ses agences pour travailler encore plus efficacement, mieux servir ses clients et créer un environnement de travail plus agréable pour le personnel. La stratégie repose sur trois piliers : l’efficacité opérationnelle, un concept des agences modernisé et un employeur engagé qui inspire. Il s’agit notamment d’introduire des horaires de travail flexibles et d’utiliser au mieux la technologie pour offrir des services supplémentaires aux clients.

Avec le lancement d’eb sign, une autre plateforme digitale, les clients peuvent signer des documents de manière intuitive. Outre eb ID et eb sign, la banque poursuit également le développement de la plateforme UBO. Cette plateforme permet d’enregistrer et de gérer les bénéficiaires effectifs des sociétés (UBO), ce qui est essentiel pour accroître la transparence, prévenir l’utilisation abusive du système financier et réduire la charge administrative dans les agences. La plateforme UBO sera déployée dans le courant de l’année 2025.

En outre, le projet de vérification des bénéficiaires des virements (VOP ou Verification of Payee) a été lancé en 2024. Son introduction, qui découle du règlement sur les paiements instantanés (IPR), impliquera une vérification automatique de la correspondance entre le nom du bénéficiaire et le numéro IBAN fourni lors de la saisie d’un virement SEPA, ce qui renforcera la sécurité des clients. La première mise en service dans eb online aura lieu en juin 2025.

Enfin, l’intelligence artificielle (IA) joue un rôle de plus en plus important dans la stratégie de la banque. En 2024, la banque a commencé à explorer les différentes possibilités d’intégration de l’IA. Une première réalisation sera l’utilisation d’un search agent ou agent de recherche (IA générative) pour permettre au personnel de trouver facilement des informations dans les procédures internes. Dans la même veine, la banque a commencé à préparer un hackathon de deux jours sur l’IA qui aura lieu au début de l’année 2025. Au cours de ce hackathon, les collègues des agences et du siège travailleront ensemble pour déterminer où et comment la banque peut utiliser l’IA dans ses processus.

Informatique

Pour le Département informatique, 2024 a été l’année des grands projets liés à la compliance. Le département a développé la plateforme eb ID afin de digitaliser le processus de la révision KYC. En outre, la migration de la Centrale des crédits aux particuliers (CCP) vers BECRIS a été un projet majeur. BECRIS est le système intégré de la Banque nationale pour la collecte des données de crédits en Belgique.

Les principaux investissements en 2024 ont contribué à la connectivité et à la continuité des systèmes informatiques de la banque. La bande passante entre nos centres de données est par exemple passée de deux à vingt Gbit/s (gigabits par seconde). De plus, l’infrastructure SWIFT, qui permet l’échange de transactions avec d’autres institutions financières, a été renouvelée et le pare-feu Check Point, qui assure la sécurité du réseau contre les accès non autorisés, a été remplacé. La banque a également acheté de nouveaux systèmes IBM Power10. Enfin, de nouvelles imprimantes multifonctions, qui permettent de scanner et d’imprimer plus rapidement, ont été installées dans les agences.

La gouvernance d’entreprise

La banque accorde une attention particulière à la gouvernance d’entreprise dans l’exercice de ses activités. Forte d’une bonne structure de gouvernance et attentive à la maîtrise des risques, Europabank souhaite servir les intérêts de ses parties prenantes, à savoir le client, le collaborateur et l’actionnaire.

À ses clients, Europabank veut proposer une gamme de services financiers de qualité fournis dans un esprit de responsabilité sociétale. À ses collaborateurs, elle entend offrir la sécurité de l’emploi, des perspectives de carrière et une rémunération équitable en fonction de leur motivation et du résultat global de la banque, le tout dans un environnement de travail agréable et un climat social apaisé. Pour l’actionnaire, il s’agit de continuer la poursuite autonome d’une croissance durable et d’une rémunération financière conforme au marché.


La politique de rémunération

La politique de rémunération vise à offrir des conditions conformes au marché afin d’attirer, de motiver et de retenir des collaborateurs, membres de direction et administrateurs qualifiés et expérimentés, permettant à la banque de réaliser ses objectifs stratégiques et opérationnels.

Europabank a élaboré une politique de rémunération conforme aux prescriptions légales et prudentielles définies dans la Loi du 25 avril 2014 relative au statut et au contrôle des établissements de crédit, les circulaires de la BNB et de la FSMA et diverses directives européennes. Elle a pris soin de la faire concorder avec les principes de gouvernance et de saine gestion des risques. Avec sa politique, qui répond aux normes fixées au niveau du groupe Crelan, la banque souhaite éviter d’encourager les comportements à risque.

La politique de rémunération, qui est ancrée dans la stratégie de la banque et aide celle-ci à réaliser ses objectifs, repose sur différentes classes de fonction, faisant dépendre la progression salariale des prestations et de la croissance des compétences. La rémunération des membres du personnel et de la direction comprend une partie fixe et une partie variable, dont la répartition est équilibrée. Le montant disponible annuellement pour la composante variable est lié de manière limitée au résultat de la banque, ce qui permet à cette dernière de se prémunir contre la possibilité que ses collaborateurs prennent des risques irresponsables susceptibles de porter atteinte aux intérêts de la clientèle. Nous utilisons un système d’évaluation selon lequel les cadres dirigeant·es direct·es élaborent une proposition de rémunération variable basée sur les prestations et l’évolution des compétences de leurs collaborateurs. Le Flex Income Plan (FIP) a pour objectif de différencier et d’individualiser davantage le package salarial de l’ensemble des membres du personnel en fonction de leurs besoins. Le principe est que chaque collaborateur dispose d’un budget basé sur ses avantages existants, qu’il peut utiliser pour choisir librement parmi divers avantages. La rémunération variable, qui est plafonnée, est approuvée par le Conseil d’administration sur avis du comité de rémunération. Le comité de direction est responsable de la détermination de la rémunération fixe et de l’octroi de la rémunération variable aux collaborateurs.

Les rémunérations fixe et variable des membres du comité de direction sont approuvées par le Conseil d’administration sur la proposition du comité de rémunération et après l’avis du président du comité de direction (CEO). Les administrateurs externes, à l’exception de ceux qui sont administrateurs exécutifs de Crelan ou assurent la présidence ou vice-présidence du Conseil d’administration de Crelan, reçoivent une rémunération mensuelle fixe non liée au résultat de la banque. Les autres membres du Conseil d’administration sont les quatre membres du comité de direction. Ceux-ci reçoivent une rémunération mensuelle fixe couvrant toutes les fonctions exercées au nom d’Europabank. La rémunération totale qui a été attribuée aux membres du Conseil d’administration s’élève à 1,8 million d’euros. Le comité de rémunération d’Europabank fournit un rapport annuel sur la politique de rémunération au comité de rémunération du groupe Crelan, précisant dans quelle mesure la politique est conforme aux circulaires de la Banque nationale de Belgique. Le comité présente en outre un rapport concernant la rémunération des membres du comité de direction.


Principes de gouvernance

Europabank s’engage à respecter la responsabilité sociétale des entreprises. Afin d’assurer une politique de gestion efficace et prudente, la banque a instauré des dispositions solides et appropriées en matière d’organisation d’entreprise, y compris des mesures de surveillance, en fonction de la nature, de l’ampleur et de la complexité des risques inhérents à son modèle d’entreprise et à ses activités. Une bonne gouvernance d’entreprise est importante. Le respect de la vie privée aussi bien que le traitement rapide et correct des plaintes y occupent une place prépondérante.

Tous les principes de gouvernance figurent sur notre site internet sous la rubrique Informations juridiques.


Le Conseil d’administration

Début 2024, Sarah Scaillet est nommée administratrice, ce qui ramène le Conseil d’administration à 12 membres. En juin 2024, le mandat d’Agnes Van den Berge et de Clair Ysebaert a pris fin en raison de leur départ à la retraite. Diane Rosen et Hendrik Vandamme leur ont succédé. Ce dernier a été membre du Conseil d’administration d’Europabank de juin 2014 à janvier 2020. Diane Rosen a succédé à Agnes Van den Berge en tant que présidente du comité de rémunération. Fin 2024, il a été mis fin au mandat de Gérald Bogaert.


Raad van Bestuur

La composition du Conseil d’administration :

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  • Paul Malfeyt (président du comité de direction (CEO))
  • Marc Claus (membre du comité de direction)
  • Grete Schaekers (membre du comité de direction)
  • Joris Cnockaert (président du Conseil d’administration)
  • Diane Rosen
  • Jean-Paul Grégoire
  • Luc Versele
  • Sophie Hoozée
  • Xavier Gellynck
  • Sarah Scaillet (absent sur la photo)
  • Hendrik Vandamme

Le commissaire, EY Réviseurs d’entreprise SRL, est représenté par Christophe Boschmans.

Luk Oste, ancien CEO de la banque, est décédé en 2024. Après une carrière de 40 ans au sein de la banque, ayant occupé le poste de directeur d’agence à Gand et à Liège pendant de nombreuses années, il est devenu CEO en octobre 1996, une fonction qu’il a occupée jusqu’à sa retraite en 2010. Le rôle qu’a joué Luk Oste dans le développement de la banque ne peut pas être négligé. Il est notamment responsable de la forte présence de nos agences en Wallonie.

Le Conseil d’administration est composé de douze membres, dont six membres représentant l’actionnaire Crelan SA, quatre membres du comité de direction d’Europabank et deux administrateurs indépendants. Le Conseil s’est réuni huit fois en 2024. Deux comités consultatifs fonctionnent sous son autorité, à savoir le comité d’audit et le comité de rémunération.


Siège principal d'Europabank à Gand

Le comité de direction

La composition du comité de direction :

Paul Malfeyt président du
comité de direction (CEO)
Marc Claus administrateur directeur
Grete Schaekers administrateur directeur

Le comité d’audit

Le comité d’audit, qui fait également office de comité de risque, est responsable du contrôle interne et de la surveillance des activités liées au processus d’information financière et au contrôle des comptes annuels ainsi que du fonctionnement et des activités du Département audit interne et inspection. Le comité est en outre chargé de veiller sur la gestion des risques de la banque ainsi que sa stratégie en la matière, assistant le Conseil d’administration dans ses missions de surveillance. De plus, il s’occupe de l’évaluation et du contrôle de l’indépendance du commissaire.

Le comité est composé de trois administrateurs : Sophie Hoozée et Diane Rosen, administratrices indépendantes, et Jean-Paul Grégoire. Sophie Hoozée est la présidente du comité d’audit. Le président du Conseil d’administration, celui du comité de direction (CEO), la CFO et le directeur du Département audit interne et inspection assistent à la réunion sur invitation.

Le comité d’audit s’est réuni sept fois en 2024.


Le comité de rémunération

Le comité de rémunération, qui fait également office de comité de nomination, a pour tâche d’assister le Conseil d’administration. Il émet un jugement équitable et indépendant sur la politique et les pratiques de rémunération et sur les incentives, en tenant compte de la maîtrise des risques, des exigences en matière de fonds propres nets et de la position de la banque en matière de liquidités.

Sa tâche consiste plus spécifiquement à :

  • conseiller le Conseil d’administration sur la sélection de fonctions désignées comme identified staff ;
  • conseiller le Conseil d’administration sur la politique de rémunération, en particulier pour le personnel dont les tâches ont un impact matériel sur le profil de risque de l’institution, en veillant à ce que la politique soit neutre du point de vue du genre et soutienne l’égalité de traitement entre les membres du personnel de sexe différent ;
  • préparer les décisions du Conseil d’administration en matière de rémunération, en tenant compte des intérêts à long terme des actionnaires, des investisseurs et des autres parties intéressées ainsi que de l’intérêt général ;
  • surveiller la rémunération des membres du personnel responsables des fonctions de contrôle indépendantes.

Dans ce cadre, le comité de rémunération a pour tâche d’identifier et de recommander des candidats pour le Conseil d’administration et le comité de direction. Le comité évalue également les connaissances, les compétences, l’expérience et le niveau d’implication des membres individuels du Conseil d’administration et du Conseil dans son ensemble.

Suite au départ d’Agnes Van den Berge en tant qu’administratrice et présidente du comité de rémunération, Diane Rosen a été nommée présidente. Elle est assistée par Sophie Hoozée, également administratrice indépendante, et Joris Cnockaert. Le président du comité de direction (CEO) participe sur invitation. Le comité de rémunération s’est réuni huit fois en 2024.


Organigram

Risques et maîtrise des risques


Généralités

Europabank dispose d’une structure de contrôle interne qui lui permet d’identifier et de maîtriser ses risques. Étant donné la nature de ses activités et son modèle d’entreprise, la banque se concentre sur la gestion des risques de crédit, de taux d’intérêt et de liquidité. Sont également considérés comme risques importants le risque stratégique et commercial, le risque opérationnel et le risque de concentration. La cybercriminalité (par exemple, le phishing), qui fait partie du risque opérationnel, reçoit une attention particulière dans le cadre de la sécurisation des informations, se traduisant par le renforcement de la fonction de sécurité informatique. La banque est également assistée par KPMG dans la mise en œuvre du règlement européen sur la résilience opérationnelle numérique, dit règlement DORA.

En 2024, suite à la fusion de Crelan avec AXA Banque Belgique et à la surveillance de la Banque centrale européenne qui en découle, la banque a examiné son organisation de gestion des risques et a préparé une feuille de route pour l’accroître et la professionnaliser. Le modèle d’entreprise de la banque est fortement axé sur l’excellence opérationnelle. La banque s’est engagée dans cette voie et explore le potentiel de l’intelligence artificielle (IA), ce qui a conduit à des initiatives concrètes en 2024. Des processus de travail encore plus efficaces et un service à la clientèle encore meilleur sont au cœur de cette démarche, sans perdre en proximité et en accessibilité pour le client.

Les risques sont contrôlés dans différents comités de surveillance, à savoir le comité assets et liabilities (ALCO), le comité d’évaluation des risques des crédits et du contentieux (KCEC) et le comité de risque. Des domaines spécifiques de risque comme la continuité de l’entreprise et la sécurité de l’information sont gérés par divers groupes de travail et de pilotage. Toutes ces structures de contrôle sont coordonnées par le comité d’audit, qui fait fonction de comité de risque comme prévu par la loi bancaire. Le comité de rémunération, quant à lui, évalue les risques en matière de politique de rémunération.

Chaque année, la direction effective évalue l’adéquation de son système de contrôle interne et remet un rapport au comité d’audit, au Conseil d’administration, à la Banque nationale et au commissaire. Cette évaluation, qui porte sur un large éventail de domaines, a fait apparaître que les risques sont identifiés et maîtrisés d’une manière effective. En outre, la banque atteste une culture saine à l’égard des risques, plaçant les intérêts du client au centre de ses préoccupations.

L’élaboration des mesures de gestion des risques se fait en concertation avec la société mère Crelan. Ainsi, certains risques, comme le risque de taux d’intérêt et le risque de liquidité, sont évalués à l’aide d’instruments de mesure développés en commun et les notes de politique sont harmonisées au sein du groupe. Les modèles de risque sont élaborés en concertation avec Crelan. Chaque trimestre, le risk manager fournit un rapport sur les résultats des mesures des risques et l’évolution des indicateurs de risque au comité risques filiales du groupe Crelan. Une fois par an, le groupe Crelan définit le cadre des limites au sein desquelles la banque doit opérer.

La banque maîtrise sa position de risque de taux d’intérêt de manière proactive afin de satisfaire à son propre cadre de limites et à celui de l’autorité de surveillance.

Le risque de taux d’intérêt

Le risque de taux d’intérêt concerne l’exposition actuelle et future du rendement et des fonds propres de la banque à des fluctuations de taux défavorables. Il est surveillé par le comité ALCO, qui opère le suivi de l’évolution de la position de la banque en matière de risque de liquidité ainsi que de son adéquation aux lois et réglementations, aux notes de politique internes et au cadre des limites applicables. La banque mesure son risque de taux d’intérêt du point de vue des revenus ainsi que de l’évolution de ses fonds propres.

En ce qui concerne la sensibilité des revenus, la banque réalise une simulation de l’effet que produirait sur ses résultats une variation immédiate du taux du marché de deux points de pourcentage, se basant sur les hypothèses de l’autorité de surveillance (SOT NII de l’ABE - horizon à un an). En 2024, c’est le scénario d’une hausse immédiate du taux du marché qui avait l’impact le plus négatif sur la marge d’intérêt de la banque. Celle-ci dispose d’un volume important de dépôts sans échéance qui est immédiatement sensible aux variations des taux d’intérêt. En revanche, les prêts, leasings et rentings sont moins vite sensibles à ces variations, ce qui fait que dans le scénario d’une hausse des taux, les coûts des dépôts augmentent plus rapidement que les revenus d’intérêt du portefeuille de crédits. En 2024, les effets négatifs des scénarios de taux d’intérêt envisagés sont toujours restés bien en deçà du cadre d’alerte et de limites correspondant.

Pour la sensibilité des fonds propres, on mesure l’impact sur la valeur économique du portefeuille bancaire dans six scénarios de variations des taux d’intérêt, tant parallèles que non parallèles, se basant sur les hypothèses de l’autorité de surveillance (EVE SOT de l’ABE). Début 2024, la banque était exposée le plus au risque dans les scénarios de baisse des taux d’intérêt (baisse parallèle de 2 % et aplatissement de la courbe des taux - hausse de 2,5 % des taux d’intérêt à court terme et baisse de 1 % des taux à long terme). Fin 2024, elle était exposée le plus au risque dans le scénario d’une hausse parallèle des taux. Ceci est principalement dû à la nouvelle réglementation concernant l’approche de référence pour les calculs du risque de taux d’intérêt dans le portefeuille bancaire (interest rate risk in the banking book ou IRRBB), qui est en vigueur depuis septembre 2024. Depuis lors, Europabank est passée à un modèle dynamique pour le remboursement anticipé des prêts, des leasings et des rentings, dans lequel la proportion des remboursements anticipés diminue ou augmente suivant l’évolution des taux d’intérêt. L’échéancier des dépôts a également été ajusté, le volume des dépôts arrivant immédiatement à échéance diminuant ou augmentant en cas de hausse ou de baisse des taux d’intérêt. Ces deux changements ont un impact négatif sur les ratios EVE SOT de l’ABE. Malgré ces changements importants, les ratios sont toujours restés bien en deçà du cadre d’alerte et de limites correspondant.

La banque maîtrise sa position de risque de taux d’intérêt de manière proactive afin de satisfaire à son propre cadre de limites et à celui de l’autorité de surveillance. Elle n’utilise pas de produits dérivés pour gérer le risque de taux d’intérêt.


Le risque de liquidité

Le risque de liquidité est le risque que la banque ne puisse pas satisfaire à ses obligations financières à un coût acceptable. Il est surveillé par le comité ALCO, qui opère le suivi de l’évolution de la position de la banque en matière de risque de liquidité ainsi que de son adéquation aux lois et réglementations, aux notes de politique internes et au cadre des limites applicables.

Europabank assure le suivi de sa position en matière de risque de liquidité sur base d’analyses à très court terme, à court terme, à moyen terme et à long terme. Elle utilise des tests de résistance bancaire (ou stress tests) pour estimer les conséquences de situations exceptionnelles, veillant à disposer à tout moment de suffisamment de réserves de liquidités de qualité.

La banque suit de près sa position en matière de risque de liquidité intrajournalière et dispose d’une ligne de crédit auprès de la BNB. Le risque de liquidité intrajournalière survient entre autres lors du règlement des transactions Visa et Mastercard et des flux de trésorerie STET et SWIFT.

En 2024, le ratio de liquidité à court terme (LCR ou liquidity coverage ratio) n’a jamais été inférieur à 550 %. Son niveau moyen élevé indique que la banque dispose d’une réserve de liquidités plus que suffisante pour faire face aux sorties de trésorerie. Le ratio LCR se situe bien dans le cadre des limites internes et de la limite prudentielle minimale de 100 %.

Le ratio structurel de liquidité à long terme (NSFR ou net stable funding ratio) s’élève fin 2024 à 163 %, démontrant une structure de financement saine puisqu’il doit être d’au moins 100 %. En 2024, ce ratio a légèrement diminué (168 % en janvier) en raison d’une forte production d’actifs à haut rendement.

Dans le but spécifique de surveiller sa position de liquidité à moyen terme, la banque simule un scénario mesurant l’impact d’un bank run sur sa position de liquidité.


Le risque de crédit

Le risque de crédit ou risque de contrepartie est le risque de perte par le défaut d’un débiteur ou d’une contrepartie. La banque est exposée au risque de crédit dans le cadre de l’octroi de crédit aux consommateurs et aux entreprises ainsi que dans le cadre de ses activités de placement. En 2024 également, la guerre en Ukraine, le conflit au Moyen-Orient, les développements inquiétants en Corée du Nord, la difficile formation du gouvernement fédéral et la situation budgétaire très défavorable continuent de susciter l’incertitude et l’inquiétude. La banque suit de près ces évolutions et leurs conséquences et constitue des provisions, par mesure de prudence. En plus d’une supervision permanente de la qualité à des niveaux divers, le risque de crédit est suivi par le comité d’évaluation des risques des crédits et du contentieux, qui se réunit une fois par mois.

Le risque de crédit lié à l’activité d’octroi de crédit est évalué aussi bien par le front que par le back office, en tenant compte des pouvoirs de crédit qui ont été déterminés. La banque utilise un modèle de décision de crédit qui tient compte de la capacité de remboursement, des garanties, de la réputation et de la solvabilité de l’emprunteur.

Spécifiquement pour le segment du crédit hypothécaire, l’évolution de la quotité du prêt est surveillée tant au niveau de la nouvelle production qu’au niveau du portefeuille de crédits. À l’aide de tests de résistance bancaire, la banque évalue l’impact d’une perte de valeur extrême de biens immobiliers pris en hypothèque, en tenant compte de pertes de valeur de 15 % à 35 % selon le scénario et le type de bien immobilier (commercial ou résidentiel).

La banque suit également la qualité de son portefeuille de crédits à l’aide de l’évolution des créances privées restructurées/renégociées (forborne). Ce sont des créances où certaines faveurs sont octroyées à des clients en difficultés de paiement afin d’éviter qu’ils ne soient plus en mesure d’honorer leurs obligations financières et que la banque ne subisse des pertes de crédit. La banque évalue l’adéquation des provisions qu’elle a constituées pour les pertes de crédit en ce qui concerne ces créances.

En 2024, la perte de crédit liée à l’activité d’octroi de crédit s’élevait à 1,10 %, une hausse par rapport à 2023 (0,46 %). En décembre 2024, la banque a mis en place un nouveau modèle IFRS 9 basé sur un modèle PD (probabilité de défaut), LGD (perte en cas de défaut) et EAD (exposition au risque de défaut) pour le calcul des dépréciations (impairment), rendant une comparaison des pertes de crédit avec les années précédentes non pertinente. L’impact du modèle représente une augmentation des dépréciations (impairment) de 9,5 millions d’euros. Cependant, il a été compensé à hauteur de 4,5 millions d’euros par la reprise du management overlay constitué en 2022 pour faire face aux éventuels effets négatifs d’arriérés en hausse pour le leasing et le renting et de la morosité des perspectives macroéconomiques et pour compenser l’impact du nouveau modèle IFRS 9.

Le portefeuille de placements est également soumis à un certain risque de crédit. Afin de limiter ce risque, la banque a déterminé une politique de placements fixant des limites en ce qui concerne les contreparties. Les planchers fixés au niveau du groupe Crelan doivent être respectés. Pour déterminer ses fonds propres réglementaires requis pour le risque de crédit, la banque utilise l’approche standard.


Le risque de concentration

La banque définit le risque de concentration comme les positions qui peuvent naître au sein de différents types de risques et qui peuvent mener à des pertes susceptibles de constituer une menace. Elle surveille les concentrations de risques au sein de l’octroi de crédit, de son portefeuille de placements et de ses positions de liquidité.

Au sein de l’octroi de crédit, le risque de concentration se présente dans l’encours de crédit par client et par secteur économique. Pour chacune de ces concentrations de risques, la banque a fixé des plafonds en rapport avec ses fonds propres.

Le risque de concentration relatif au portefeuille de placements concerne les placements à terme auprès d’autres banques ainsi que la gestion du portefeuille d’obligations d’État. Pour maintenir le risque de concentration au sein de son portefeuille de placements à un niveau acceptable, la banque a fixé une politique de placements qui correspond aux limites appliquées au niveau du groupe Crelan. Elle veille également à diversifier suffisamment son portefeuille d’obligations d’État. En 2024, la banque n’avait pas de placements auprès d’autres banques et détenait des obligations d’État émises par la Belgique, l’Autriche, la France, la Finlande et les Pays-Bas.

Le risque de concentration est suivi par l’ALCO et par le comité d’évaluation des risques des crédits et du contentieux.

Concept-cadre de la campagne B2B 2024-2025
Image: Concept-cadre de la campagne B2B 2024-2025

Le risque opérationnel

La banque définit le risque opérationnel comme la probabilité de sinistre dû à un manquement dans les méthodes de travail ou dans les systèmes, à des erreurs humaines ou à des événements externes. Le risque opérationnel et le risque de réputation font l’objet d’un rapport spécifique au sein du comité de risque, qui se réunit une fois par trimestre et qui décide des mesures de contrôle. Des domaines spécifiques de risque comme la continuité de l’entreprise et la protection de l’information sont gérés par des groupes de travail et par des groupes de pilotage.

Dans l’administration du risque opérationnel au sein de la banque, l’identification des risques et leur évaluation permanente occupent une place centrale, que ce soit suite à l’introduction ou à la modification des processus ou de nouveaux produits. Un système central de gestion des incidents, la prévention de la fraude, la planification de la continuité des activités, les tests de reprise après sinistre et la sensibilisation systématique des membres du personnel finalisent cette approche. Pour les activités que la banque externalise à des fournisseurs de services, elle s’assure que les risques liés, comme la sécurité de l’information et la continuité de l’entreprise, sont identifiés et couverts autant que possible. De tels accords sont définis dans un accord de niveau de service (service level agreement) ou contrat.

La maîtrise par la banque de ses risques opérationnels est attestée par les faibles chiffres des dommages comptabilisés d’année en année et par le taux élevé de dommages évités grâce à des mesures de contrôle performantes.

La cybercriminalité, les mules financières (money muling) et le phishing font l’objet d’une attention particulière. Dans ce cadre, la banque dispose d’une feuille de route pour le cas où elle devrait faire face à la cybercriminalité. Nos clients ont la possibilité de faire bloquer immédiatement leurs comptes ou leurs cartes, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, s’ils s’estiment victimes de phishing, par exemple. La banque prend des initiatives proactives pour éviter que ses clients ne soient victimes de phishing.

L’approche par indicateur de base (basic indicator approach) est utilisée pour calculer l’exigence des fonds propres pour les risques opérationnels. Ainsi, un capital de 19,6 millions d’euros a été prévu pour les risques opérationnels.


Le risque de réputation

Le risque de réputation est défini comme le risque généré par une publicité négative entraînant une perte de confiance dans l’intégrité de la banque. C’est un risque qui découle d’un autre risque. La banque maîtrise le risque de réputation en s’assurant que ses risques de premier ordre sont suffisamment maîtrisés et en appliquant sa politique d’intégrité, dont le Département compliance assure la mise en œuvre pratique. Le Département juridique, à son tour, évalue et vérifie la mise en œuvre effective de la législation et des réglementations. Ces deux départements ont été renforcés par du personnel supplémentaire au cours des dernières années

Le risque stratégique et commercial

Le risque stratégique et commercial est l’impact actuel et futur sur le résultat ou sur les fonds propres qu’auraient de mauvaises décisions commerciales, une mauvaise mise en œuvre des décisions ou un manque de réaction à des changements sur le marché et au sein du secteur. Il est identifié et suivi au sein des différents départements de la banque et fait l’objet de plans d’action.

Compliance

Le Département compliance, l’une des trois fonctions de contrôle indépendantes instaurées par la loi bancaire du 25 avril 2014, est réglementé par la Banque nationale de Belgique et la FSMA. Il s’appuie sur un réseau de responsables locaux et locales de la compliance opérant en première ligne de la banque dans le réseau d’agences et les départements crédits, contentieux, cards, comptabilité et opérations diverses. Son bon fonctionnement est en outre assuré par une coordination étroite avec les autres fonctions de contrôle, à savoir Audit interne et inspection et Risk management, ainsi que le département juridique et la personne déléguée à la protection des données (DPO). À la tête du département se trouve la personne responsable de la compliance en matière de lutte contre le blanchiment d’argent (AMLCO), conformément à la loi sur le blanchiment d’argent.

Les principaux domaines d’activité de Compliance sont :

  • le conseil concernant la mise en œuvre du contrôle du respect de certaines législations spécifiques (crédit à la consommation, crédit hypothécaire, MiFID, loi sur le blanchiment d’argent, politique de prévention fiscale, délits d’initié, etc.) et des circulaires et communications publiées par les autorités de surveillance en la matière ;
  • le contrôle et la mise à jour annuelle de la politique d’intégrité, incluant la prise en charge des signalements, anonymes ou non, des infractions à celle-ci (système de lancement d’alertes) ;
  • la mise en œuvre des politiques du groupe en matière de compliance ;
  • le conseil en matière de développement de nouveaux produits ;
  • le contrôle et le conseil concernant les campagnes publicitaires ;
  • le conseil concernant la politique de rémunération ;
  • la déclaration de transactions suspectes à la Cellule de traitement des informations financières (CTIF) ;
  • le conseil en cas de demande de nouveaux produits par une clientèle à risque ;
  • l’élaboration annuelle de l’évaluation globale des risques ;
  • l’exécution de l’obligation de vigilance continue découlant de la loi sur le blanchiment d’argent au moyen de dispositifs de surveillance développés en interne ou achetés par le groupe Crelan.
L’entrée en fonction chez nous comprend un cours et une épreuve écrite au sujet de la compliance.

En supplément à ces responsabilités, le Département compliance est tenu de former et de sensibiliser les membres du personnel à la prévention du blanchiment de capitaux et à la compliance. Dans ce contexte, l’entrée en fonction comprend notamment un cours et une épreuve écrite à ces sujets. Les agences et le Département cards sont, à leur tour, soumis à un test périodique. La formation permanente, requise par la loi, est une nécessité absolue pour les membres du département, qui ont suivi plusieurs cours dans le courant de l’année écoulée.

S’agissant de son ancrage dans le groupe Crelan, le Département compliance maintient un contact étroit et coopère activement avec son homologue de la société mère. En 2024, le département a en outre participé à la mise en place d’un nouveau système interne de notation des risques de la clientèle et à l’enrichissement des informations communiquées dans le cadre du KYC, incluant la révision périodique de certains segments de la clientèle.

Le Département compliance rend compte chaque trimestre au comité d’audit et au comité de risque et annuellement au comité d’audit et au Conseil d’administration. Il présente également des rapports aux autorités de surveillance par le biais de questionnaires annuels et de la transmission des rapports annuels.

Résultats annuels

Résultat selon les normes IFRS

En 2024, selon les normes IFRS, Europabank a réalisé un bénéfice net de 23,9 millions d’euros, contre 30,5 millions d’euros en 2023, soit une baisse de 6,7 millions d’euros (- 21,9 %).

2023 2024
Résultat d’Europabank (IFRS) 30.546.889 23.853.997

Par rapport à l’exercice précédent, l’année 2024 se caractérise principalement par :

  • un produit d’intérêt nettement plus élevé (+ 18,9 millions d’euros) en raison de la forte expansion du portefeuille de crédits et de la hausse générale des taux d’intérêt ;
  • la hausse des charges d’intérêt (+ 19,8 millions d’euros) due à la croissance des dépôts et à l’augmentation de leur coût ;
  • l’accroissement du revenu provenant de l’activité d’acquisition et de traitement de transactions de paiement effectuées par carte (+ 2,8 millions d’euros) grâce à la hausse du chiffre d’affaires réalisé avec différents types de cartes bancaires ;
  • l’augmentation du coût salarial (+ 2,7 millions d’euros) due à la croissance du nombre de membres du personnel et à l’indexation des salaires ;
  • la croissance des autres frais administratifs (+ 1,3 million d’euros) due à l’expansion des activités de la banque et aux hausses des prix en général ;
  • la hausse des réductions de valeur (+ 6,8 millions d’euros) principalement due à l’introduction du nouveau modèle IFRS 9, entraînant une augmentation exceptionnelle et ponctuelle ;
  • l’émission, dans le cadre des exigences MREL, d’une dette senior non préférée (SNP) de 35 millions d’euros, entraînant une charge d’intérêt de 0,9 million d’euros brut (0,7 million d’euros net) ;
  • la décision anticipée (ruling) favorable obtenue sur la déduction pour revenus d’innovation pour les exercices 2023 et 2024, entraînant un effet positif de 945.000 euros sur le résultat.

Résultat selon les normes BE GAAP

Selon les normes BE GAAP, le résultat annuel accuse un recul, le bénéfice net réalisé s’élevant à 23,3 millions d’euros, contre 29,8 millions d’euros l’exercice précédent, soit une baisse de 6,5 millions d’euros (- 21,9 %).

2023 2024
Résultat d’Europabank (BE GAAP) 29.798.260 23.278.817

L’évolution des principaux éléments du résultat par rapport à l’exercice précédent est comparable à celle qui s’observe en normes IFRS.

En normes BE GAAP, Europabank a enregistré une charge d’intérêt de 6,2 millions d’euros brut, réduite à 4,6 millions d’euros après déduction, liée à l’émission d’obligations subordonnées non convertibles (AT1) destinées à renforcer ses fonds propres de catégorie 1. La charge est supérieure à celle de l’exercice précédent, étant donné qu’en 2023, les intérêts n’étaient dus que sur une partie du montant (émission de 20 millions d’euros en mai 2023 et de 35 millions d’euros en décembre), alors qu’en 2024, elle a été comptabilisée pour l’exercice complet. Il convient de noter que contrairement aux normes BE GAAP, les normes IFRS ne la considèrent pas comme une charge, mais comme un dividende à distribuer.

En revanche, en ce qui concerne la dette SNP, la comptabilisation de la charge d’intérêt est identique dans les deux normes BE GAAP et IFRS.

Affectation du bénéfice d’Europabank

Ci-dessous figure la répartition du bénéfice selon les normes BE GAAP. Le dividende attribué est de 61,55 euros par action, contre 85,87 euros l’exercice précédent.

2023 2024
Résultat de l’exercice 29.798.260 23.278.817
Bénéfice reporté de l’exercice précédent 240.922 222.410
Bénéfice à affecter 30.039.182 23.501.227
Dividende par action 85,87 61,55
Nombre d’actions 312.295 312.295
Total du dividende 26.816.772 19.221.757
Transfert à la réserve disponible 3.000.000 4.000.000
Transfert au bénéfice reporté 222.410 279.470

Fonds propres selon les normes IFRS

Selon les normes IFRS, les fonds propres ont reculé de 7,5 millions d’euros en 2024, baisse qui s’explique par :

  • les 4,6 millions d’euros de charges d’intérêt sur les obligations subordonnées non convertibles, que les normes IFRS considèrent non comme une charge mais comme un dividende ;
  • la baisse de 6,7 millions d’euros du bénéfice de l’exercice ;
  • l’accroissement de 3 millions d’euros des réserves disponibles, provenant de l’affectation du bénéfice de l’exercice précédent ;
  • l’augmentation de 0,7 million d’euros des bénéfices non répartis.

Voici la composition de nos fonds propres selon les normes IFRS :

IFRS (avant affectation du bénéfice) 2023 2024
Capital 25.250.000 25.250.000
Primes d’émission 254.507 254.507
Autres instruments de capitaux propres émis 55.000.000 55.000.000
Réserve légale 2.525.000 2.525.000
Réserves indisponibles 28.116 28.116
Réserves immunisées 2.721.423 2.721.423
Réserves disponibles 83.300.000 86.300.000
Autres réserves : réévaluation 102.106 218.958
Bénéfices non répartis 27.186.897 27.917.014
Distribution sous forme de dividende de la charge d’intérêt sur les obligations subordonnées non convertibles 0 -4.628.625
Bénéfice de l’exercice 30.546.889 23.853.998
Total des fonds propres 226.914.938 219.440.391
Évolution des fonds propres +57.006.161 -7.474.547

Le ratio de solvabilité

La banque a connu une forte croissance du volume de crédit, entraînant une hausse du volume pondéré des risques (+ 87,0 millions d’euros). Les fonds propres pris en compte pour le calcul du ratio de solvabilité, c’est-à-dire hors résultat de l’exercice, ont diminué de 195,4 à 194,3 millions d’euros, soit une baisse de 1,1 million d’euros. Selon les normes IFRS, le ratio de solvabilité, soit le ratio de fonds propres total des catégories 1 et 2, s’élevait à 17,42 %, contre 19,00 % au 31 décembre 2023.

Remerciements

Le Conseil d’administration exprime sa profonde gratitude en reconnaissant que ces excellents résultats n’ont été possibles que grâce à l’engagement inlassable et au dévouement de nos membres du personnel à tous les niveaux de la banque. Nous tenons dès lors à les remercier chaleureusement de leurs efforts inestimables. En outre, nous souhaitons adresser notre sincère reconnaissance à l’ensemble de notre clientèle, récente ou fidèle, pour leur confiance et leur loyauté continues. La croissance soutenue d’Europabank témoigne clairement de l’appréciation et du soutien de notre clientèle envers notre approche novatrice et notre modèle bancaire unique.

Bilan

IFRS au 31 décembre

Actif

2023 (en euros) 2024 (en euros)
Trésorerie et comptes à vue auprès de banques centrales 173.802.002 155.103.281
Actifs financiers détenus à des fins de négociation 0 0
Actifs financiers désignés comme évalués à la juste valeur par le biais du compte de résultat 0 0
Actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global 153.851 200.411
Actifs financiers au coût amorti 1.864.633.838 2.008.095.009
Dérivés – Comptabilité de couverture 0 0
Immobilisations corporelles 25.896.710 28.382.732
Immobilisations incorporelles 400.876 426.086
Actifs d’impôt 11.583 804.752
- Actifs d’impôt exigibles 11.583 804.752
- Actifs d’impôt différés 0 0
Autres actifs 10.753.419 5.550.899
TOTAL DES ACTIFS 2.075.652.279 2.198.563.170

Passif

2023 (en euros) 2024 (en euros)
Passifs financiers détenus à des fins de négociation 0 0
Passifs financiers évalués au coût amorti 1.834.173.228 1.963.560.056
- Depôts d’établissements de crédit 15.038.603 5.016.810
- Depôts d’établissements autres que de crédit 1.793.448.613 1.931.104.908
- Titres de créance, y compris les obligations 1.398.130 1.397.491
- Autres passifs financiers 24.287.882 26.040.847
Dérivés – Comptabilité de couverture 0 0
Provisions 1.178.039 1.135.931
Passifs d’impôt 1.918.230 481.288
- Passifs d’impôt exigibles 0 0
- Passifs d’impôt différés 1.918.230 481.288
Autres passifs 11.467.844 13.955.505
TOTAL DES PASSIFS 1.848.737.341 1.979.132.780

Fonds propres

2023 (en euros) 2024 (en euros)
Capital libéré 25.250.000 25.250.000
Prime d'émission 254.507 254.507
Instruments de capitaux propres émis autres que capital 55.000.000 55.000.000
Réserves de réévaluation et autres écarts de valorisation 102.106 218.958
- Actifs financiers disponibles à la vente 0 0
- Gains et pertes actuariels sur les plans de pensions 102.106 218.958
Réserves (y compris les résultats non distribués) 115.761.436 114.862.928
Résultat de l'exercice 30.546.889 23.853.997
Intérêts minoritaires 0 0
TOTAL DES CAPITAUX PROPRES ET DES INTÉRÊTS MINORITAIRES 226.914.938 219.440.390
TOTAL DES FONDS PROPRES ET DES PASSIFS 2.075.652.279 2.198.573.170

Compte de résultat

IFRS au 31 décembre

2023 (en euros) 2024 (en euros)
Produits d’intérêts 102.735.491 121.654.610
- Actifs financiers au coût amorti 102.735.491 121.654.610
- Produits d’intérêts sur passifs 0 0
Charges d’intérêts -16.317.015 -36.110.432
- Passifs financiers évalués au coût amorti -16.317.015 -36.110.432
- Charge d’intérêts sur actifs 0 0
Produits de dividendes 110.258 96.265
Produits et charges d’honoraires et de commissions 17.390.696 20.140.730
Profits ou (-) pertes sur décomptabilisation d’actifs et passifs financiers non évalués à la juste valeur par le biais du compte de résultat, net 0 0
Différence de change [profits ou (-) pertes], net 2.250 -843
Profits ou (-) pertes sur décomptabilisation d’actifs non financiers, net 9.648 30.501
Autres produits et charges d’exploitation 4.578.073 4.356.166
Charges administratives -56.047.076 -60.055.976
- Charges de personnel -33.316.472 -36.058.649
- Autres charges administratives -22.730.604 -23.997.327
Amortissements -4.057.143 -4.698.692
- Immobilisations corporelles -3.947.297 -4.555.883
- Immeubles de placement 0 0
- Autres immobilisations incorporelles -109.846 -142.809
Provisions ou (–) reprises de provisions 24.650 -147.400
Dépréciations ou (-) reprises de dépréciations d’actifs financiers non évalués à la juste valeur par le biais du compte de résultat -6.839.421 -13.637.118
- Actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global 0 0
- Actifs financiers au coût amorti -6.839.421 -13.637.118
Dépréciations ou (–) reprises de dépréciations d’actifs non financiers 0 0
PROFITS OU (-) PERTES DES ACTIVITÉS POURSUIVIES, AVANT IMPÔT 41.590.411 31.627.811
Charge ou (–) produit d’impôt lié(e) au résultat généré par les activités poursuivies -11.043.522 -7.773.814
PROFIT OU (–) PERTE POUR L’EXERCICE 30.546.889 23.853.997
- Attribuable à des intérêts minoritaires 0 0
- Attribuable aux propriétaires de la société mère 30.546.889 23.853.997

47 agences